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Le discours moralisateur du PJD reprend du poil de la bêtePour Mustapha El Khalfi, les chaines et les radios publiques portent atteinte aux valeurs des Marocains Hassan Bentaleb
Vendredi 16 Mai 2014
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Mustapha El Khalfi ouvre le feu sur les chaînes et les radios publiques nationales. Elles sont accusées de diffuser des programmes faisant fi des valeurs morales des Marocains. Selon lui, un nombre important de ces programmes va à l’encontre des mœurs et des valeurs nationales et religieuses comme en attestent les résultats d’une étude réalisée par le département de la Communication. Seules la chaîne et la radio Mohammed VI ont trouvé grâce à ses yeux. Intervenant devant la Chambre des conseillers, mardi dernier, le ministre pjdiste de la Communication a expliqué que cette situation doit être changée et qu’il est impossible qu’elle perdure. Il juge qu’il est inacceptable que des « fonctionnaires non élus », à savoir les responsables des médias publics nationaux, décident du devenir des mœurs des Marocains. A ce propos, il a indiqué avoir demandé l’intervention du chef du gouvernement pour leur intimer l’ordre de rectifier le tir. Des propos que ne partagent pas certains observateurs. C’est le cas de Madani Derrouz, journaliste et auteur du livre : « L’animation radio : quel concept et quelles pratiques ? » qui estime que les radios nationales ont toujours été conservatrices et qu’elles ne transmettent que des programmes familiaux par excellence. « Si on peut accepter ces propos pour la télévision qui diffuse certains programmes plus ou moins déplaisants, comme c’est le cas pour les séries turques et les « novelas » ou les émissions traitant des crimes, les programmes radio en sont encore épargnés», nous a-t-il précisé. De son côté, Taoufik Nadiri, vice-président de l’Association des critiques de l’audiovisuel au Maroc (ACAVM) estime que les propos du ministre n’ont rien de nouveau puisqu’ils reproduisent le discours pjdiste sur les valeurs, l'identité et les constantes religieuses et nationales du Royaume. Il pense que les déclarations de Mustapha El Khalfi devant le Parlement expriment la vision de ce parti de la question de la créativité. Une représentation qui intègre la dimension morale dans tout acte de création artistique. « Le hic, c’est que ce discours demeure généraliste et vague», nous a-t-il expliqué. Tel est notamment le cas de l’expression « valeurs des Marocains ». Le PJD a souvent tendance à oublier que ce concept reste circonstanciel et limité selon les communautés données et qu’il dépend aussi « des conventions communes et réclame la prise en compte des diversités qu’intègre la communauté nationale». « Tout le monde sait que le concept de valeur est relatif et qu’il ne permet pas d’exprimer la diversité des individus et des groupes qui composent la société. Ainsi, les valeurs défendues par le gouvernement n’expriment-elles que la vision de l’Exécutif et non celle de l’ensemble de la population marocaine », nous a précisé notre source. Mustapha El Khalfi a-t-il les moyens d’imposer sa vision étriquée aux médias nationaux ? « Il a le pouvoir d’intervenir via les cahiers des charges mais ce pouvoir demeure limité puisqu’il ne peut intervenir au niveau de la programmation et de la ligne rédactionnelle ou autre », nous a expliqué le vice-président de l’ACAVM avant d’ajouter : « Seule la HACA a ce droit puisqu’elle est chargée de veiller au respect des dispositions des cahiers des charges ». Pourtant, notre source ne va pas par quatre chemins. Pour elle, les chaînes télé et les radios n’ont pas pour mission d’imposer un concept particulier de la créativité et du goût artistique. Mieux, notre source estime que l’Exécutif doit s’interdire toute implication dans ce domaine puisqu’il ne représente qu’une partie de la diversité des sensibilités et des tendances des Marocains. Lu 4935 fois
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