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L'Istiqlalien président du Conseil de la ville de Laâyoune va encore plus loin et affirme haut et fort que M. Jelmouss, en sa qualité de wali de la région, " doit être déféré devant la justice qui devrait dire son mot au sujet des actes criminels dont Laâyoune en particulier et le Royaume du Maroc en général ont pâti ". L'élu le dit sans ambages : "Tout problème lié à la sécurité dans telle ou telle région relève de la responsabilité de tel ou tel autre wali. Partant, la responsabilité de toute dérive, dépassement ou faute, commis lors du démantèlement du camp puis lors des troubles à l'intérieur de la ville incombe au wali de la région ".
C'est la première fois qu'un dirigeant politique et édile accuse aussi fortement un wali et lui demande de rendre des comptes sur sa gestion d'une crise qui a coûté cher à la ville, à la région et au pays.
Tout s'est passé sous le regard du wali
C'est un pavé dans la mare que jette Hamdi Ould Rachid dont c'est le deuxième mandat à la tête de la municipalité de Laâyoune. Il revient sur les circonstances du campement de Gdim Izik, tout en prenant le soin de souligner, perfide, que toute tente dressée doit, au préalable, être autorisée par les autorités publiques. Au départ, il n'était question que de 20 tentes au sujet desquelles, explique l'édile de l'Istiqlal, le wali a négocié avec les campeurs dans la perspective de répondre à leurs revendications sociales. " Mais il n'a pas tenu ses promesses, ce qui a envenimé la situation et amené d'autres à dresser de nouvelles tentes. Le plus étonnant est que cela s'est passé sous le regard de Monsieur le wali qui n'a pris aucune mesure préventive pour parer à d'éventuels problèmes, conséquence de l'afflux d'un grand nombre de citoyens vers le camp. Le wali n'a pris aucune décision dans le sens de l'interruption du dressage de tentes ".
Des révélations qui donnent sérieusement à réfléchir quant à la capacité des représentants de l'autorité publique -essentiellement walis et gouverneurs- à gérer une situation de crise. La question qui se pose aujourd'hui avec acuité est de savoir si les événements de Laâyoune auraient pu être évités. Dans la bouche du président du Conseil de la ville de Laâyoune, la réponse est positive. Les éléments de réponses contenus dans l'interview de Hamdi Ould Rachid l'indiquent sans la moindre ambiguïté
Plus d'un mois après les événements de Laâyoune, Hamdi Ould Rachid met en perspective les très mauvaises relations entre l'ancien wali de la région, Mohamed Jelmouss et le conseil municipal. De mauvaises relations qui ont contribué à la colère des citoyens qui ont choisi de protester en montant le camp de Gdim Izik. " M. Jelmouss n'a jamais tenu de réunion avec les élus au sujet des questions économiques et sociales qui préoccupent les habitants. Il a plutôt choisi de semer la discorde dans la cité en exacerbant les sentiments tribaux comme si les tribus n'étaient faites que pour s'entretuer et s'affronter et non pour coopérer dans l'intérêt suprême du pays ", déclare celui qui préside aux destinées de la ville. Projets bloqués, silence radio sur les aides mensuelles aux familles démunies, brouillard autour de lots de terrains et d'appartements censés profiter aux citoyens dans le besoin, etc, autant de facteurs qui ont abouti à l'installation du campement à la périphérie de Laâyoune.
Les déclarations incendiaires de ce dirigeant istiqlalien posent la question cruciale des compétences de ceux qui représentent l'autorité publique dans les régions. On le sait, les walis concentrent entre leurs mains des pouvoirs et prérogatives importants. La confusion atteint son paroxysme face à ce que certains observateurs considèrent comme une promotion de Mohamed Jelmouss, aujourd'hui wali de la région Doukkala-Abda.
Ce qui s'est passé à Laâyoune donne à réfléchir surtout si la politique s'en mêle. " Mohamed Jelmouss ne comprend rien à la politique. Il n'est venu à Laâyoune que pour servir un agenda préalablement fixé par des milieux connus pour leurs positions populistes ". L'Istiqlalien Hamdi Ould Rachid en dit trop ou pas assez.