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L’ANRT y a, en effet, adressé un avertissement à IAM « pour manquement partiel à ses obligations réglementaires spécifiques découlant de sa qualité d’exploitant exerçant une influence significative sur le marché de gros de l’accès à l’infrastructure constitutive de sa boucle locale cuivre ». Ainsi, cette agence de régulation a reproché, entre autres, à IAM «de contrevenir à ses obligations réglementaires par le non-respect, répétitif et quasi systématique, des délais qui lui ont été fixés principalement par les différentes décisions de l’ANRT, et par celles du comité de gestion de l’ANRT adoptées en matière de dégroupage» ou «de contrevenir aux dispositions réglementaires en vigueur, en ne respectant pas ses obligations en matière de fourniture d’informations nécessaires à ses concurrents pour le dégroupage de sa boucle et sous-boucle locale».
A elle seule, cette décision ne semble néanmoins pas expliquer la disgrâce survenue.
Au début de cette année, l’ANRT avait, en effet, pris une décision on ne peut plus abracadabrante en bloquant le VoIP, ce qui a privé les Marocains d’utiliser WhatsApp, Skype et Viber, entre autres.
Le régulateur avait précisé dans un communiqué de presse le 7 janvier 2016 que sa décision était conforme avec « les dispositions réglementaires régissant la fourniture des services de téléphone (Voix sur IP ou autres) » et que « ces services ne peuvent être fournis que par les exploitants détenteurs de licences de télécommunications ».
Laquelle décision avait suscité l’ire des utilisateurs marocains dont des milliers avaient signé une pétition pour faire revenir l’ANRT sur sa décision.
Il convient de rappeler que la presse marocaine a fait récemment écho d’un rapport d’un think-thank américain, Center for Technology Innovation de la Brookings Institution qui estimait que le Maroc aurait perdu 320 millions de dollars en six mois pour avoir suspendu les services des appels gratuits.
Le bruit court depuis quelques jours que ces services seront débloqués durant la COP22 comme ils l’avaient préalablement été lors d’une autre grande rencontre internationale. Au cas où cela s’avérerait, ce serait fait pour renseigner sur le peu d’intérêt que l’on accorde aux «chers» citoyens et non moins «fidèles» consommateurs.