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Dans l’objectif de dépoussiérer les TPE, Casablanca abrite, depuis hier le premier Forum international dédié exclusivement à la toute petite entreprise (FITPE), sous le thème «Les TPE, vecteurs de l’innovation et du développement économique et social».
Le forum tente de mettre la lumière sur ce segment économique important puisque plus de 98% du tissu économique marocain est constitué de mini et de micro unités employant moins de dix personnes, et offrant un emploi à plus de 75% de la main-d’œuvre, selon les chiffres de l’OCDE qui se réfère au recensement économique et social 2001-2002 du Haut-commissariat au plan.
Malgré l’importance de cette composante essentielle du tissu économique, elle n’a pas bénéficié de l’intérêt souhaité pour parler d’une véritable promotion du tissu économique.
Pourtant, on constate ces derniers temps une prise de conscience, un peu tardive, de l’importance de la TPE, sous la houlette du privé. En effet, c’est le cabinet Attitudes Conseil qui a pris l’initiative d’organiser cet évènement. A ce propos, lors d’une conférence de presse de présentation, la présidente du Forum international de la TPE, Amal Cherif Houat, a expliqué que le but de cet évènement est de «faire connaître ce segment entrepreneurial et rendre justice à ses hommes et femmes qui, au quotidien, ne cessent de persévérer».
Etant donné que la conjoncture est de plus en plus difficile, tout le monde a compris que c’est le segment le plus important auquel il faut accorder le plus d’attention.
Certes faibles en termes de valeur ajoutée ces TPE sont les PME de demain, et éventuellement les grandes entreprises à long terme. Sans ce segment, on ne peut jamais tirer l’économie marocaine vers le haut. Dans ce sens, il faut répondre à deux problématiques essentielles : le financement et l’informel. Pour ce qui est du financement, le problème réside dans le fait que la TPE est trop grande pour assurer son financement via la microfinance, mais également trop petite pour le faire à travers les banques classiques.
Elargir sa clientèle et travailler avec des secteurs pauvres peut être une activité rentable pour une banque. Beaucoup ont déjà abordé ce marché en démontrant que les TPE peuvent être non seulement bénéfiques sur le plan social mais également aussi performantes au niveau financier que les activités commerciales classiques.
Concernant le secteur informel, il faut rappeler dans ce sens que, d’après le recensement économique 2001-2002, au Maroc il y avait deux millions de TPE employant 3.350.000 de personnes, dont la majeure partie du secteur informel. En effet, 1.234.000 TPE, qui emploient environ 2 millions de travailleurs, opèrent dans l’informel. Au moment où 733.000 employant environ 1,5 million sont des TPE formelles. Il ne semble pas que cette répartition ait beaucoup évolué ces dernières années, la TPE restant la principale source d’emploi. De ce fait, les autorités de tutelle doivent travailler sur des mesures incitatives, pour encourager les TPE opérant dans l’informel à adhérer à celui du formel.
Cette rencontre biennale constitue donc une occasion pour discuter des thématiques relatives aux TPE, telle la stratégie nationale pour la promotion de la TPE (SNTPE) qui est toujours en gestation, mais aussi du financement et de l’accompagnement de ces entités économiques.