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Notre source croit que la situation est appelée à se dégrader davantage et que pareils agissements risquent de prendre de l’ampleur. «Il y a une tentative de certaines parties de diluer les vrais problèmes des cadres et des ouvriers de l’entreprise dans des conflits artificiels. En fait, ce dossier date aujourd’hui de trois ans sans que rien de concret ou de palpable n’ait vu le jour », nous a-t-elle indiqué. Et de poursuivre : «Notre dernière réunion avec le syndic judiciaire de la Samir n’a pas abouti à grand-chose puisqu’il s’est contenté de nous ressasser ses dires sur d’éventuels repreneurs dits «sérieux» sans nous donner la moindre information les concernant ou ne serait-ce qu’un petit bout d’information sur eux».
Une situation des plus compliquées puisque la situation sociale des cadres et des ouvriers se détériore de jour en jour. «Nous endurons une situation sociale grave puisque nos droits et nos acquis se réduisent comme une peau de chagrin. Aujourd’hui, on vit uniquement de nos salaires de base qui ont perdu plus de 50% de leur valeur car on n’a plus droit aux compléments de salaire (entre 1.000 et 2.000 DH pour la scolarité des enfants, la prime de rendement, le 13ème mois et 25% du salaire pour les congés…). Idem pour l’accès aux soins puisque on n’a plus le droit de bénéficier des prestations assurées auparavant par des mutuelles privées. Actuellement, il ne reste que l’AMO qui ne répond pas à nos besoins», nous a expliqué notre source. Et d’affirmer : «Les retraites ont été également touchées puisque le montant correspondant au solde de tout compte accordé aux retraités est inférieur à celui qui leur est normalement dû, sachant que ces retraités n’ont pas joui de la totalité de ce montant mais plutôt de mensualités qui s’élèvent à 8.000 DH/mois. Ces retraités n’ont pas le droit de protester ou de remettre en cause cette procédure puisqu’ils ont signé un document leur interdisant toute protestation».
Notre source a souligné, en outre, que la Samir ne verse pas ses cotisations à la Caisse interprofessionnelle marocaine de retraite (CIMR) alors qu’elle continue à opérer des prélèvements sur salaires censés correspondre à la part salariale due à ladite caisse. «La Samir a été condamnée dernièrement à payer 10 millions de DH à la CIMR. Laquelle a rejeté ce jugement et interjeté appel pour exiger 21 millions de DH», a conclu notre source.
Une situation sociale tendue dont les causes, d’après le dernier avis du Conseil de la concurrence, qui a planché sur la libéralisation du secteur des hydrocarbures sans préparation et sans prise en considération de plusieurs éléments «qui auraient dû alerter le gouvernement sur l’opportunité de son entrée en vigueur et les modalités de sa mise en œuvre».
Le Conseil a également estimé que l’Exécutif «a pris le risque de libéraliser totalement les prix des carburants sachant au préalable que le marché allait être privé du seul raffineur national», à savoir la Samir qui approvisionnait le marché national à hauteur de 64% des besoins et représentait 50% de la capacité nationale de stockage.
Selon ledit Conseil, cette décision a été prise dans un contexte de vide institutionnel marqué par l’absence du Conseil de la concurrence et l’existence de fortes barrières à l’entrée en amont et en aval du marché, l’existence d’un niveau de concentration élevé, et d’une structure monopolistique sur certains marchés et oligopolistique sur d’autres». Ceci d’autant plus que cette décision a été prise sans la mise en place de mesures d’accompagnement pour protéger les consommateurs et les segments les plus vulnérables du marché.
Le Conseil a recommandé, dans ce sens, de développer la concurrence sur le segment amont du marché, de renforcer les capacités nationales de stockage, de stimuler la concurrence sur le marché de la distribution de détail et de soumettre le marché à un dispositif innovant de régulation sectorielle.
Driss Guerraoui, président dudit Conseil, a même estimé qu’il fallait «maintenir les activités de la Samir et ouvrir le secteur du raffinage aux opérateurs privés».