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C’est ce qu’on attend d’un "manuel". Mais justement l’ouvrage est bien plus que cela : souvent très savant, parfois même ardu (notamment les cinquante pages initiales sur les "fondements bibliques"). Rien à voir non plus avec la sècheresse de notices de dictionnaires ou d’encyclopédies.
Pour chacun des théologiens évoqués, les auteurs se sont efforcés de dégager l’originalité de leur apport, leur place dans le développement de la théologie chrétienne. Car c’est bien d’elle qu’il s’agit – peut-être le titre devrait-il le mentionner explicitement – et d’elle seulement. Chemin faisant, on lira donc à côté des développements les plus abondants – quoi de plus normal – consacrés aux Pères de l’Église, aux grands théologiens médiévaux, à la Réforme tant protestante que catholique, à Karl Barth et ses disciples, des pages sur la théologie byzantine (Grégoire Palamas et l’hésychiasme ) puis orthodoxe et russe , utiles bien que brèves. Nous n’allons évidemment pas passer en revue à notre tour tous les théologiens ici mentionnés : ce serait refaire la table des matières et l’index nominum de la fin du volume. Disons seulement que tout naturellement Aristote, Abélard, saint Augustin, saint Bernard de Clairvaux et saint Bonaventure, Thomas d’Aquin et Luther ont droit aux notices les plus amples.
Par delà ce vaste panorama des auteurs et des œuvres, émergent les grands problèmes de tous les temps du savoir théologique. Car qu’est-ce que la théologie ? C’est parler de Dieu et parler à Dieu, et l’un ne peut aller sans l’autre.
Le livre nous montre donc comment est née, puis s’est développée la théologie comme science de la foi, comme discours sur Dieu et discours rationnel, non sur n’importe quel dieu, mais sur le Dieu révélé, de l’Ancien et du Nouveau Testament, le Dieu des mystères de l’Incarnation et de la Résurrection, de l’Eucharistie et des sacrements, le Dieu des moines, des martyrs, des saints et… des théologiens de tous les temps.