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Maudit par son père, Khalili Erguibi, ancien sous-officier des Forces Armées Royales et membre du Conseil Royal consultatif des affaires sahariennes (Corcas), le défunt avait, durant quarante ans, régné d’une main de fer sur le Polisario qu’il a fortement inféodé à l’Algérie.
Le 9 juin 1976, il avait, en effet, remplacé El-Wali Moustapha Sayed qui s’était imposé comme le chef incontesté du Polisario dont il fut le premier secrétaire général et qui n’avait pas d’aspirations séparatistes patentes, ce qui avait indisposé l’Algérie qui l’envoya vers une mort certaine dans une opération kamikaze sur Nouakchott.
Le choix des généraux de Ben Bella s’était alors porté sur Mohamed Abdelaziz qui avait l’avantage d’appartenir à une fraction R’Guibatt originaire de Tindouf, comme son futur beau-père, maire de cette ville algérienne.
Sa dérive autoritaire, dénoncée par certains de ses compagnons de la première heure, atteint son pic en 1988 avec la démission de trois membres fondateurs du Polisario. Certains d’entre eux ont rallié le Maroc et plaident pour une solution négociée avec le Royaume. C’est le cas, entre autres d’Omar Hadrami, ancien chef de la sécurité des camps de Tindouf, qui occupe depuis son retour à la mère patrie de hautes fonctions dans l’administration marocaine.
Les critiques adressées à Mohamed Abdelaziz dénoncèrent également la mainmise des membres de la fraction Reguibat Al Fokra à laquelle il appartient à tous les échelons, notamment militaires, du Polisario.
Après un intérim assuré, par le président du prétendu Conseil national, Khatri Addouh, ancien speaker à la radio du mouvement séparatiste dont il a gravi les échelons, son successeur sera intronisé par un congrès extraordinaire qui sera convoqué dans un délai maximum de 40 jours.
Un non-évènement
Le décès de Mohamed Abdelaziz est un non-évènement d’un point de vue politique, et sans aucun impact sur le dossier du Sahara marocain, a déclaré une source officielle marocaine à la MAP.
«Le Maroc a pris note du décès de Mohamed Abdelaziz. Comme pour tout décès, c’est regrettable, notamment pour la famille et les proches. Cependant, il s’agit d’un non-évènement d’un point de vue politique, et sans aucun impact sur le dossier du Sahara marocain», a précisé la même source dans une déclaration à la MAP.
«Le défunt, tout comme le mouvement séparatiste auquel il appartenait, était effectivement figurant, et non pas acteur du dossier, qui était – et demeure – contrôlé ailleurs », ajoute la même source.
Mohamed Abdelaziz sera enterré à Bir Lahlou qui est une terre marocaine, a indiqué vendredi une source officielle marocaine à l’agence de presse espagnole "EFE".
"Il s’agit, tout simplement, de l’enterrement sur une terre marocaine – et non pas dans les camps de Tindouf en Algérie, d’un ressortissant marocain, né au Maroc", a affirmé cette source en réponse à une question de l'agence de presse espagnole relative à l’enterrement de Mohamed Abdelaziz à Bir Lahlou.
"Ceci étant, le statut de cette zone est bien connu et a fait l’objet de plusieurs démarches marocaines auprès du Conseil de sécurité et du secrétaire général de l’ONU", a ajouté la même source.