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«Le tribunal rejette toutes les objections de la défense», a déclaré le juge Hendrik Steenhuis.
Le mois dernier, lors d'une audience dans un tribunal hautement sécurisé, la défense avait demandé l'abandon des poursuites contre l'homme politique controversé, dénonçant un «procès politique».
Mais le magistrat a souligné dans son jugement que les poursuites à l'encontre de Geert Wilders, absent vendredi, «n'affecteront pas ses libertés politiques ou celles de son Parti pour la liberté» (PVV).
Les propos visés avaient été tenus lors d'une soirée après les élections municipales de mars 2014 à La Haye. Le député à la chevelure peroxydée avait alors demandé à ses militants s'ils voulaient «plus ou moins de Marocains dans votre ville et aux Pays-Bas».
Face à une foule criant «Moins! Moins!», l'homme politique a répondu dans un sourire: «Nous allons nous en charger.» D'après son avocat, il «n'a fait, dans ses propos, que mettre en avant le programme de son parti».
Lors d'une intervention en 2014 à la télévision, le fondateur du Parti pour la liberté (PVV) avait également prôné une diminution du nombre de Marocains aux Pays-Bas et qualifié ces derniers de «racaille».
A l'époque, les déclarations du député avaient scandalisé, provoquant un exode au sein de son parti populiste et le dépôt de plus de 6.400 plaintes par des citoyens et organisations.
Aujourd'hui, au moins 56 personnes et cinq associations se sont déclarées victimes de ces propos et au moins 34 témoins se sont fait connaître en vue du procès, selon les juges.
Surfant sur la pire crise migratoire en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, le PVV a longtemps été en tête des sondages avant de reculer à l'approche des élections législatives de mars en faveur du Parti pour la liberté et la Démocratie (VVD) du Premier ministre Mark Rutte.
S'il est jugé coupable, Geert Wilders pourrait être condamné à une peine maximale de deux ans de prison ou à une amende de plus de 20.000 euros.
La date du procès est fixée au 31 octobre.