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Le déficit commercial s’allège et le flux IDE progresse

La croissance des exportations marocaines a ralenti entre 2008 et 2014

Mercredi 3 Juin 2015

Le déficit commercial s’allège et le flux IDE progresse
Au Maroc et au titre des quatre premiers mois de l’année 2015, tandis que les exportations ont progressé avec 4,1 milliards de dirhams (MMDH), les importations ont, quant à elle, régressé de 15 MMDH. Ce qui a permis un allègement du déficit commercial de l’ordre de 19,1 MMDH. En effet, l’Office des changes vient de publier les résultats préliminaires des échanges extérieurs faisant ressortir des exportations atteignant plus de 71,8 MMDH contre près de 67,8 MMDH à fin avril 2014, soit une progression de 6%. Ce résultat a pour origine, explique-t-on de même source, la hausse des ventes de phosphates et dérivés (+2,3MMDH), du secteur automobile (+1,8MMDH) et celui de l’agriculture et agroalimentaire (+1,2MMDH). 
Toujours selon les indicateurs fournis par l’Office, les importations se sont, quant à elles, inscrites en baisse de 11%. En effet, l’on fait savoir que cette évolution s’explique par la régression des approvisionnements en produits énergétiques tant en valeur (-13,9MMDH, soit -40%) qu’en quantité (-10,7% ou -793mT) et par la baisse des importations de céréales en valeur (-2,6MMDH, soit -25,9%) et en quantité (-21,3% ou -834mT). Toutefois, relève-t-on de même source, cette baisse a été atténuée par la reprise des importations de biens d’équipement (+1,8MMDH, soit +6,5%), notamment les achats d’avions (+2,8Mds DH) et l’accroissement des importations de produits bruts (+0,7MMDH, soit +12,2%) et de demi-produits (+0,5MMDH, soit +1,9%). Ainsi, l’on indique que le déficit commercial se situe à -50,2MMDH au lieu de -69,3MMDH et le taux de couverture gagne 9,4 points avec 58,8% contre 49,4%. En ce qui concerne les flux financiers, l’on précise du côté de l’Office des changes que tandis que les recettes MRE ont continué de progresser avec 1,3MMDH, soit 7,3%, les recettes touristiques ont, quant à elle, enregistré une baisse de 5,4% (-0,9MMDH). Et de conclure que le flux des investissements directs étrangers (IDE) ont progressé de 12,2% avec 8,6 MMDH contre 7,7 MMDH un an auparavant.
Par ailleurs, la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l'Economie et des Finances, a aussi, de son côté, mis récemment en relief que les exportations marocaines ont connu un rythme de croissance qui s'est établi à 6,8% entre 2008 et 2014 enregistrant une baisse de 0,1 point par rapport à la période 2000-2007. Ainsi, ce ralentissement, fait savoir la DEPF dans son tableau de bord des indicateurs macroéconomiques pour le mois de mai 2015, a concerné notamment les produits alimentaires 5,2% durant la période 2008-2014 contre 6,3% en 2000-2007, les produits bruts 4,5% contre 6,4% et les demi-produits 4,5% contre 12,7%.
Néanmoins, la publication de la DEPF a relevé que durant ces dernières années, la bonne performance de nouveaux secteurs à l'exportation à l’instar de l'automobile, l'aéronautique et l'électronique ont permis d’insuffler une nouvelle dynamique dans l'offre exportable du Maroc et de ce fait, ont fortement contribué au changement de sa structure.
Ainsi, la DEPF note que le secteur de la mécanique au Maroc a vu sa part de marché passer de 0,01% à 0,03% tirée essentiellement par la filière aéronautique, dont la part est passée de 0,03% à 0,14% entre 2000 et 2012. Aussi, l’on fait état des secteurs de l'automobile et de l'électronique qui ont amélioré leur part de marché, passant respectivement de 0,004% et 0,08% en 2000 à 0,07% et 0,28% en 2012. Pour sa part, le secteur de la chimie a également gagné des parts de marché (passant de 0,19% à 0,26%), étant donné que le Royaume dispose de la plus importante réserve mondiale en phosphates, est-il signalé de même source.
Dans la foulée, l’on a précisé que ces divergences dans les tendances ont eu pour résultat le renforcement de la part des dérivés des phosphates et des produits finis d'équipement dans les exportations au détriment des produits alimentaires et des produits destinés à la consommation entre les deux périodes sous revues. En effet, la part des phosphates et dérivés dans les exportations a augmenté de 7,9 points pour atteindre 23,9 % durant la période 2008-2014. Cette augmentation, signale-t-on, a concerné les phosphates bruts, les engrais naturels et chimiques et l'acide phosphorique dont les parts dans les exportations ont atteint respectivement 6,4%, 7,4% et 7,6% entre 2008 et 2014 contre 4,7%, 4,5% et 6,8% entre 2000 et 2007.
Et d’ajouter qu’en ce qui concerne les produits finis d'équipement, leur part dans les exportations a été consolidée à 13,1% durant la période 2008-2014 contre 8,3% durant la période 2000-2007, soit une amélioration de 4,8 points.
S’agissant de la part des produits alimentaires, elle a, selon le tableau des indicateurs, baissé de 2,2 points entre les deux périodes pour se situer à 17,6%, suite à la baisse respective des parts des agrumes et des produits de la mer de 2,6% et 10,2% à 1,9% et 7,5%. La même source a également noté que cette tendance baissière de la part des exportations des produits de la pêche provient, essentiellement, du prolongement des périodes de repos biologique et de l'épuisement des réserves halieutiques.
Du côté de la part des produits finis de consommation dans les exportations globales, elle a, indique-t-on, baissé de 9,7 points entre les deux périodes, passant de 34,6% (19,6% pour les vêtements confectionnés et 8,4% pour les articles de bonneterie) à 24,9% (11,3% pour les vêtements confectionnés et 4,3% pour les articles de bonneterie). Cette baisse s'explique, dit-on, essentiellement par les difficultés de la liquidation des produits du textile sur le marché international. Et de conclure que par destination, la part de l'Union européenne dans les exportations globales a diminué de 14,2 points, passant en moyenne annuelle de 74% à 59,8%, en raison de la régression des poids des principaux pays de l'UE, durant les dernières années suite aux effets de la crise économique mondiale. 

Meyssoune Belmaza

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