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Ainsi, selon sa dernière note de conjoncture sur les premiers résultats de l'année 2015, la DTFE explique que cette accélération résulte essentiellement de la bonne performance du secteur agricole qui a été marqué par la réalisation d'une récolte céréalière record (115 M.qx contre 69 M.qx en 2014) ajoutant que le niveau de la croissance des activités non agricoles demeure modeste. Et ce, poursuit-on de même source, malgré la relative consolidation constatée en cours d'année en lien avec la bonne tenue des Métiers mondiaux du Maroc (MMM), le début de rétablissement de certains secteurs vitaux de l'économie tels le bâtiment et travaux publics, comme en témoigne la hausse de 1,4 % des ventes de ciment pour la première fois depuis trois ans, et la relative résilience du secteur touristique qui a marqué une baisse limitée de 1% des arrivées de touristes contre -8% pour les pays de l'Afrique du Nord.
S’agissant du financement, souligne la DETF, l'additionnel des crédits bancaires à l'économie a marqué une accélération pour atteindre +20,8 milliards de dirhams (MMDH) en 2015 contre +16,4 MMDH durant l'année précédente.
Et de faire savoir que compte non tenu des crédits à caractère financier, les crédits n'ont augmenté que de 2 MMDH ou 2,2 %, leur plus bas niveau historique et ce, malgré la poursuite de la tendance baissière des taux débiteurs qui sont revenus en une année de 6% à 5,73%. Pour sa part, le secteur extérieur, rapporte la Direction, a poursuivi son amélioration entamée depuis l'année 2013 avec une nouvelle réduction de 3,7 points du PIB du déficit du compte courant de la balance des paiements à près de 2% du PIB en 2015 indiquant que cette amélioration résulte, en grande partie, de l'allégement du déficit commercial induit particulièrement par la bonne performance à l'export des produits de l'Office chérifien de phosphates (OCP) et des MMM conjuguée à la réduction notable des factures énergétique et alimentaire.
Toujours selon la même source, le déficit budgétaire des finances publiques s'est établi, quant à lui, à 4,3 % du PIB en 2015 après 4,6 % en 2014, un niveau parfaitement en ligne avec les prévisions initiales de la loi de Finances.
Cette maîtrise du déficit, explique-t-on de même source, a été rendue possible grâce notamment à la forte baisse de la charge de la compensation qui a permis de contrebalancer les moins-values enregistrées au niveau des recettes ordinaires ainsi que l'augmentation des émissions au titre de l'investissement.
En effet, la DTFE fait état de recettes ordinaires, hors TVA bénéficiant aux collectivités locales, qui se sont établies à 211,2 MMDH, en baisse de 3,8 MM.DH ou 1,8 % par rapport à l'année 2014. «Cette évolution est liée à un recul des recettes non fiscales (-10,6 MM.DH ou -29,8 %) tandis que les recettes fiscales se sont comportées favorablement (+7,1 MM.DH ou +4,0 %)», indique la note mettant en exergue une bonne tenue des recettes fiscales qui est imputable essentiellement aux impôts directs (+3,2 MM.DH ou +4,1%), aux impôts indirects (+2,8 MM.DH ou +3,7%) et aux droits d'enregistrement et timbre (+1,1 MM.DH ou +7%).
Pour ce qui est des recettes non fiscales, la DTFE détaille que leur contre-performance est tributaire essentiellement au faible rythme de réalisation des dons en provenance des pays du CCG qui se sont limités à 3,7 MMDH contre 13,1 MMDH en 2014.
Dans la foulée, la même source met en relief aussi les dépenses ordinaires qui ont affiché un recul de 8,7 MDH ou 4,2 % par rapport à l'année dernière résultant principalement de la sensible réduction de 18,7 MMDH ou 57,2 % des charges de compensation.
Dans la note de conjoncture, l’on relève que les intérêts de la dette ont affiché une progression de 2,5 MMDH ou 10,1 %, signalant, que cette hausse est, toutefois, à relativiser compte tenu du bon comportement des recettes en atténuation des dépenses de la dette (2,2 MMDH) constituées essentiellement d'écart d'intérêts générés par les opérations d'assimilation des bons du Trésor.
Et de conclure que les émissions au titre des dépenses d'investissement se sont accélérées de 4,2 MMDH ou 7,8 % par rapport à l'année écoulée précisant que la réduction du déficit budgétaire, conjuguée à une accélération de la croissance économique, a permis de stabiliser, pour la première fois depuis 2009, le poids de la dette du Trésor au même niveau de l'année 2014, soit 63,4 % du PIB.