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Selon le Haut-commissariat au plan, les dépenses ordinaires devraient se situer aux alentours de 20% du PIB en 2024 au lieu de 20,5% du PIB estimé pour 2023. Ceci s’expliquerait principalement par la baisse prévue de la charge de compensation qui devrait atteindre près de 1,2% du PIB en 2024, après une moyenne de près de 2% du PIB entre 2014 et 2022.
Les dépenses d’investissement devraient atteindre près de 6,6% du PIB au lieu de 6,4% en 2023, ressort-il du Budget Economique Prévisionnel 2024 élaboré par le HCP.
Les recettes ordinaires devraient enregistrer une progression pour atteindre 21,8% du PIB, suite à l’accroissement prévu des recettes fiscales et non fiscales. Dans ces conditions, le déficit budgétaire devrait s’inscrire en allègement en 2024 atteignant près de 4,5% du PIB au lieu de 4,7%.
Le financement des besoins de l’Etat, en liaison avec le vaste programme d’aide sociale et les investissements en infrastructure, devrait nécessiter une mobilisation importante des ressources financières interne et externe, au moment où l’augmentation de l’encours de la dette et de son coût devrait conduire à une tendance haussière des dépenses liées aux services de la dette. En effet, les charges en intérêts devraient avoisiner 38,8 MMDH en 2024, en hausse de plus de 12 MMDH par rapport à la moyenne de la période 2014-2022 et de 8 MMDH par rapport à l’année 2023.
Dans ces conditions, la dette globale du Trésor devrait atteindre 72,4% du PIB en 2024, soit 54,5% du PIB pour la composante intérieure et 17,9% du PIB pour celle extérieure. Tenant compte du ratio de la dette extérieure garantie à 12,8% du PIB, la dette publique globale devrait atteindre 85,2% du PIB en 2024 (1300 milliards de DH) au lieu de 85,6% en 2023.
Aussi le renversement de cette tendance à la hausse de la dette devrait-il nécessiter un intérêt crucial pour stabiliser la situation financière du pays et se prémunir contre les fluctuations du système financier international, évitant la dépendance excessive aux bailleurs de fonds extérieurs.