Le taux moyen de propagation se situe à 1,69
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Le mantra des gouvernements est la progressivité
Dans un futur proche où la situation s’améliore, le taux de reproduction du virus devrait être descendu en dessous du R1. En clair, cela signerait le début de la fin de l’épidémie puisqu’une personne atteinte du coronavirus contaminerait en moyenne moins d’une personne. Cette hypothèse devrait s’accompagner, selon l’un des rares consensus scientifiques mondiaux en cette crise sanitaire, du ralentissement et de la disparition du Covid-19. Dans ce cas, le déconfinement ne sera plus une utopie. En revanche, il sera prudent et par palier. Le mantra des gouvernements ayant entamé le processus du déconfinement est la progressivité. Le Vieux Continent est prudent, même si l’Allemagne et les pays scandinaves ont de l’avance sur l’Espagne, l’Italie et la France.
Si l’on calque notre hypothétique processus de déconfinement sur les pays qui y sont de plain-pied, il est fort probable que les personnes âgées devront se préserver. Le télétravail continuera au possible et les écoles rouvriront au compte-gouttes. Les restaurants, les salles de spectacle et les enceintes sportives resteront fermés. De toute évidence, nombreux sont les Marocains qui seront encore incités à rester chez eux. Les autres devront, pour reprendre le cours de leurs activités, s’armer d’une myriade de précautions. Est-il possible de faire autrement ? Pas sûr. Et pour cause, aux quatre coins de la planète, on a toujours du mal à répondre à une question simple : faut-il déconfiner plus ou déconfiner moins ? La réponse fournie, c’est le moins qu’on puisse dire, n’est pas claire. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il y a un risque. Celui d’avoir à reconfiner après avoir déconfiné. D’où la prudence et la «progressivité» dans les plans de déconfinement de plusieurs pays à travers le monde.
Le taux de reproduction
Le R0 (taux de reproduction de base) est un élément clé pour envisager une sortie de crise et donc le déconfinement. Malheureusement au Maroc, difficile d’y voir clair ces derniers jours tant il ne cesse de jouer au yoyo. Un coup il passe sous la barre salvatrice du 1, un coup il la dépasse comme samedi où selon un modèle américain, le taux moyen de propagation est remonté à 1,69. La hausse des cas de contaminations enregistrés n’y est évidemment pas étrangère tout comme un relâchement du confinement.
Le modèle américain en question, on le doit à Kevin Systrom et Mike Krieger, les fondateurs d'Instagram. Ils ont mis en place un outil : le Rt.live. A la base, son intérêt était de suivre la vitesse de propagation du Covid-19 aux USA. Etat par Etat. Mais pas que. Quelques jours plus tard, les inventeurs de ce modèle ont pris l’altruiste décision de le mettre à disposition du monde entier. En publiant le code source, ils ont de ce fait invité ceux qui le souhaitent à utiliser leur modèle. Mais il y a un bémol. La précision du Rt.live est tributaire de certaines données. Et ces données manquent au Maroc, comme par exemple, un nombre de tests élevé. Du coup, le taux de reproduction de base marocain estimé par Rt.live n’est pas fiable à 100 %. On est même loin de ce pourcentage. Mais le plus important est qu’il offre une estimation proche de la réalité. En tout cas, on peut être sûr d’une chose, le scénario dans lequel le déconfinement au Maroc débuterait le 20 mai est intiment lié au taux de reproduction de base. Pour faire simple, si dans 17 jours, le taux de reproduction de base marocain ne descend pas durablement sous 1, le confinement sera fatalement prolongé. Car, encore faut-il le rappeler, pour agir sur le Rt, le confinement strict fait partie des principaux leviers à actionner.