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Le contrat-programme Emergence est dévoilé

Plus de 12 milliards de dirhams pour la relance de l’industrie nationale

Lundi 16 Février 2009

Le contrat-programme Emergence est dévoilé
Le ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies Ahmed Réda Chami a annoncé, vendredi à Fès, l’adoption de « 111 mesures concrètes, précises et budgétisées » pour la relance du secteur industriel, dont plusieurs filières ont été affectées par la crise financière mondiale tels le textile et l’habillement.
Selon lui, le Pacte national pour l’émergence industrielle, dont la signature de son contrat-programme public-privé 2009-2015 a été présidée par SM le Roi Mohammed VI, comprend 111 mesures, concernent les Métiers mondiaux du Maroc (MMM), la compétitivité des entreprises et la gouvernance et l’exécution. Lors d’une conférence de presse, le ministre a relevé que ce contrat-programme nécessitera des fonds de l’ordre de 12,4 milliards de dh, dont 34% dédiés à la formation et aux ressources humaines et 24% à l’incitation à l’investissement.
L’exécution du contrat-programme relatif au Pacte national pour l’émergence industrielle permettra, à l’horizon 2015, une augmentation du PIB industriel de 50 milliards de dh additionnels.
Ce plan ambitieux, précise-t-il, va permettre aussi la création de 220.000 emplois, la génération d’un volume supplémentaire d’exportations de 95 milliards de dh ainsi que 50 milliards de dh d’investissements privés dans l’activité industrielle.
D’après la même source, le Pacte national pour l’émergence industrielle s’inscrit dans une logique d’action commune, acteurs publics et privés, pour créer des richesses et des emplois qui offriront aux Marocains de meilleures opportunités de développement humain.
En vertu du contrat-programme, la tâche sera consacrée aux métiers mondiaux, tels l’offshoring, l’automobile, l’aéronautique et l’électronique, dans lesquels le Maroc est compétitif, l’objectif étant d’attirer le plus grand nombre d’investisseurs étrangers.
Ainsi, pour chaque secteur, l’on a défini les incitations à mettre en place, les besoins en formation, les plateformes industrielles intégrées à réaliser et la liste d’entreprises étrangères cibles à démarcher dans l’immédiat.
Le développement des fonds d’investissement en capital, amorcé par l’Etat, pour permettre l’émergence d’entreprises de taille plus importante et la mise en place des plateformes de notation bancaire pour améliorer l’accès au crédit sont aussi envisagés.
Pour le ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique, Ahmed Akhchichine, la formation constitue un des piliers du Pacte national pour l’émergence industrielle.
Tout en exprimant la détermination de l’exécutif de mobiliser tous les moyens  pour permettre de mener ce programme d’envergure qui va de pair avec les autres programmes sectoriels, il a souligné la nécessité, pour les universités, de mettre en place des modules en phase avec le rythme accéléré que connaît le secteur industriel. Evoquant le niveau de la recherche scientifique, il a déploré le retard enregistré dans ce domaine par rapport à d’autres pays, relevant cependant qu’un effort colossal se déploie.
Pour le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Jamal Rhmani, la garantie d’une formation professionnelle de qualité est une condition sine quo non pour le succès du pacte. Mettant l’accent sur les offres d’emploi que va générer ce projet, il a insisté sur les efforts déployés pour la mise à niveau du secteur de la formation professionnelle.
Le contrat-programme public-privé 2009-2015 prévoit, dans son volet formation, une action à deux niveaux concernant la définition de plans de formation sectoriels précis à court et moyen termes et leur mise en oeuvre par la mise en place d’un mécanisme institutionnel annuel d’actualisation des plans de formation.
Le contrat-programme est conclu entre l’Etat, d’une part, et le secteur privé représenté par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et le Groupement professionnel des banques du Maroc, d’autre part.

Mouhcine Abou Nada

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