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Pour preuve, «les économies fortement éprouvées par la guerre en Ukraine ont trouvé d’autres sources d’approvisionnement », a indiqué dans une nouvelle note d’information l'institution qui définit les règles régissant les échanges mondiaux.
Malgré les ravages qui ont été constatés un an après la guerre en Ukraine, les flux commerciaux sont restés ouverts, a fait remarquer l'économiste en chef Ralph Ossa.
D’après lui, « nous n'avons pas vu les pires prédictions prévues au début de la guerre. La forte hausse des prix des denrées alimentaires et les pénuries d'approvisionnement ne se sont pas matérialisées grâce à l'ouverture du système commercial multilatéral et à la coopération à laquelle les gouvernements se sont engagés dans le cadre de l'OMC, a-t-il déclaré.
Dans sa note intitulée «Un an de guerre en Ukraine: Evaluation de l'impact sur le commerce mondial et le développement», l’organisation internationale indique que la croissance du commerce en 2022 a été supérieure à ses prévisions commerciales de 3%, publiées en avril, et nettement supérieure à ses estimations pour des scénarios plus pessimistes pour l'année.
Selon la même source, « la stabilité du commerce mondial s'est également manifestée dans les chaînes d'approvisionnement mondiales, confirmée par la croissance de 4% en glissement annuel du commerce des biens intermédiaires au deuxième trimestre de 2022».
L’OMC, qui encourage le développement du commerce international et règle les conflits commerciaux entre Etats membres, a en plus constaté que le commerce des produits fortement touchés par la guerre et le commerce des pays les plus exposés ont remarquablement bien résisté.
Pour preuve, «les partenaires commerciaux ont trouvé des sources alternatives pour combler les lacunes de la plupart des produits touchés par le conflit, tels que le blé, le maïs, les produits du tournesol, les engrais, les carburants et le palladium - un minéral de terre rare utilisé dans les convertisseurs catalytiques des voitures», a-t-elle fait savoir.
L’OMC a, par ailleurs, relevé que les prix des produits fortement affectés par la guerre ont augmenté moins que prévu au début de la guerre. Parmi les produits les plus touchés par la guerre, les prix ont augmenté entre 4,4% (palladium) et 24,2% (maïs), a-t-elle précisé dans un communiqué.
L’organisation fait observer aussi que les augmentations de prix, fussent-elles substantielles, sont nettement inférieures aux prédictions les plus sombres.
Mais en cas de restrictions en cascade des exportations de denrées alimentaires, elle annonce que des simulations effectuées par le personnel de son Secrétariat «ont mis en évidence que les prix du blé auraient pu augmenter jusqu'à 85% dans certaines régions à faible revenu, alors que l'augmentation réelle a été de 17%».
Autre constat relevé dans sa note : les exportations ukrainiennes se sont effondrées de 30% en 2022 en termes de valeur tandis que les exportations de céréales ont diminué de 14,9%, obligeant ces économies à ajuster leurs modes d'approvisionnement.
Du côté de la Russie, il ressort que les exportations ont augmenté de 15,6% en valeur en raison d'une hausse des prix, notamment des carburants, des engrais et des céréales.
L’OMC estime toutefois que le volume des exportations russes pourrait avoir légèrement diminué, selon les estimations ; alors que les flux commerciaux sont en forte baisse pour les biens industriels (véhicules à moteur, produits pharmaceutiques, avions, etc.)
A noter que les nouvelles simulations de l’Organisation mondiale du commerce, en ce qui concerne les perspectives à plus long terme, «démontrent qu’il importe de renforcer le système commercial multilatéral et que les pays les moins avancés sont susceptibles d’être les plus durement touchés si la coopération internationale venait à cesser», a-t-elle prévenu.
Pour l’économiste Ralph Ossa, la résilience du commerce mondial «sera finalement mieux servie en favorisant des marchés internationaux plus profonds et plus diversifiés, ancrés dans des règles commerciales ouvertes et prévisibles».
Alain Bouithy