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Katsunobu Sakurai, maire de Minamisoma, a attiré l’attention en plaçant sur internet une vidéo de 11 minutes intitulée “SOS”, après le séisme et le tsunami géants survenus le 11 mars dans le nord-est du Japon et la catastrophe nucléaire qui a suivi.
Dans ce document, il lançait un cri d’alarme devant le risque de famine qui menaçait les quelques habitants restés dans Minamisoma, transformée en ville fantôme en raison de la radioactivité rejetée par la centrale voisine.
La célébrité de M. Sakurai s’est encore accrue après que le magazine américain Time l’a nommé parmi les 100 personnes les plus influentes du monde. Depuis, l’aide est arrivée et beaucoup de résidents sont revenus dans la partie de la ville située en dehors de la zone d’exclusion de 20 kilomètres autour de Fukushima Daiichi (N 1), mais la cité reste convaslescente.
Le gouvernement japonais affirme qu’une grande partie de la ville est en sécurité et qu’elle n’aura pas besoin d’être évacuée au-delà de la limite des 20 km. Le maire a entrepris maintenant de relancer l’activité à Minamisoma.
Au moins 535 personnes ont été tuées et quelque 400 sont toujours portées disparues sur les 70.000 habitants que comptait l’agglomération avant la catastrophe, qui a par ailleurs détruit près de 6.000 maisons.
Le maire, âgé de 55 ans, qui ne se déplace jamais sans un compteur Geiger dans sa poche, reconnaît qu’il n’aurait jamais imaginé que son appel désespéré remporterait un tel succès sur le site de partage de vidéos.
“Je voulais utiliser tous les moyens possibles, y compris internet, pour informer les gens de nos souffrances, mais je ne m’attendais pas à ce que cela aille aussi loin.” Deux semaines après le séisme et le tsunami, alors que les magasins étaient vides, les livraisons interrompues et que les rares habitants reçurent l’ordre de rester chez eux, M. Sakurai a lancé un appel dans son clip vidéo: “Nos citoyens sont en train d’être condamnés à la famine”. “Je vous implore de nous venir en aide.” La ville a reçu de l’aide des quatre coins de la planète, beaucoup de résidents sont revenus, et les commerces, les banques et les bureaux de poste ont rouvert leurs portes.