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Une réalité dérangeante dans une zone où le diabète touche près de 26,6 millions personnes, soit 20% de la population et dont six de ces pays sont classés parmi ceux qui ont le plus haut taux de prévalence ; en l’occurrence Bahreïn, l’Egypte, le Koweït, Oman, l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis.
Au Maroc, on estime à 1,5 million le nombre de personnes souffrant de diabète, soit 8,3% de la population. Un chiffre susceptible d’atteindre les 2,6 millions en 2030, soit 9,8% de la population si rien n’est fait pour contrecarrer l’avancée de cette maladie, a indiqué le rapport présenté hier à Rabat par le Comité marocain devant participer au prochain Sommet des Nations unies sur les maladies non transmissibles, prévu en septembre 2011 à New York.
Cette méconnaissance flagrante du diabète avait pour conséquences de faire propager des idées fausses sur les causes et les risques de contagion de la maladie. Ainsi, la majorité des personnes interrogées sont convaincues que le diabète est à l’origine des rhumatismes, de la cécité, des amputations et des problèmes d’hypertension.
Au Maroc, ils sont 18% à penser que le diabète est contagieux, contre 8% en moyenne dans la région MENA.
Cette assertion est beaucoup plus répandue en Algérie (31%) et quasiment nulle en Egypte (1%).
L’enquête a révélé également que pas moins de 67% des Marocains interrogés sont convaincus que le diabète ne peut être inhérent aux problèmes de circulation, contre 58% dans la région en général et 70% en Iran, 19% en Egypte et en Tunisie. 55% croient que le diabète peut mener à la paralysie dans la région (48% au Maroc) et 50% sont convaincus de la stigmatisation du diabète.
Concernant la progression de la maladie, l’enquête a révélé que 21% des gens interrogés parlent de manque d’informations, 20% relient l’avancée de la maladie par des contraintes d’ordre socio-économique, 15% la mettent sur le compte de l’énervement, 11% l’expliquent par un problème d’équilibre alimentaire, 11% l’attribuent à une question d’ordre génétique, 4% la mettent sur le compte du manque d’exercice et du vieillissement et 2% pensent qu’elle est liée aux habitudes de consommation et à l’âge.
Pourtant, le tableau n’est pas si noir qu'il n'y paraît. La progression de la sensibilisation concernant la maladie sous toutes ses formes (symptômes, facteurs de risque, diagnostic, prise en charge….) a fait que de plus en plus de gens connaissent les causes et les risques réels de la maladie.
Ainsi, 68% des Marocains interrogés reconnaissent que le risque d’atteinte de diabète est plus élevé si la personne n’est pas avertie à temps (contre 79% dans la région MENA), 78% affirment que le diabète touche les personnes âgées (contre 75% de l’ensemble des populations du MENA interrogées), 68% pensent que les enfants diabétiques et les fils de diabétiques (héréditaires ou non) sont plus exposés (contre 72% des personnes interrogées dans la région MENA).
Par ailleurs, l’enquête a montré que l’ensemble des personnes interrogées ont pointé du doigt le manque de ressources et les moyens déployés pour faire face à la maladie dans la répartition des budgets de santé.
En effet, 56% des interviewés dans la région et 61% au Maroc ont déploré un manque de ressources éducatives destinées aux personnes souffrant de diabète.
La prise en charge par les autorités sanitaires et politiques a été jugée insuffisante par 66% des personnes interrogées au Maroc et globalement 54% au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
La qualité des soins a été également passée à la trappe, avec 55% des sondés de la région et 64% au Maroc qui la trouvent insatisfaisante.
Ce constat lève le voile sur une question épineuse, à savoir les budgets alloués à la lutte contre cette maladie. L’enquête a estimé qu’en 2010, les dépenses de soins liées au diabète ont été de l’ordre de 5,5 milliards de dollars US (43 milliards de dirhams), soit 14% du budget global des soins de santé de la région MENA.
Au Maroc, les dépenses en soins de santé sont estimées à 207 millions de dollars (1,6 milliard de DH) en 2010, soit 12% des dépenses totales du département de la Santé publique du Royaume. Ce budget devrait en principe évoluer à 356 millions de dollars US (2,7 milliards de DH).
L’OMS évalue les coûts directs des soins de santé afférents aux maladies liées au diabète entre 2,5% à 15% du budget annuel des soins de santé des pays de la région.