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En attendant, «L’Office national des chemins de fer a transporté, en 2008, quelque 27,7 millions de passagers, contre 26,1 millions en 2007 et 21 millions en 2005, ce qui représente une progression annuelle de 10%», a souligné Mohamed Rabie Khlie, directeur général de l’Office national des chemins de fer (ONCF), lors son conseil d’administration tenu la semaine dernière à bord d’un train reliant Rabat à Marrakech. Conséquence directe de cette augmentation du transport de voyageurs, le chiffre d’affaires de l’ONCF a franchi le cap de 30 milliards de dirhams.
Rabie Khlie n’a pas raté cette occasion pour annoncer que les engagements prévus dans le contrat programme Etat-ONCF portant sur la période 2005-2009 seront largement dépassés. Une chose est, cependant, claire, l’élaboration dudit contrat n’a pas prévu le désengagement de l’ONCF qui, pour des raisons de gestion rationnelle, opté pour ses propres moyens de transport des phosphates.
En attendant, l’office aurait pu engager la quasi-totalité du programme global de 18 milliards de dirhams à fin 2008, et ce en conduisant à terme ou à un stade avancé plusieurs projets structurants pour le secteur. Il s’agit particulièrement de l’achèvement du doublement de la voie des lignes Casa-Fès, Casa-El Jadida et Casa-Settat, la réception des 18 rames duplex de la commande ferme, l’ouverture de la nouvelle gare de Marrakech en octobre 2008 et l’accélération des chantiers encore ouverts, notamment les projets imminents de la connexion du réseau aux sites stratégiques de Tanger Med et de Nador et du raccourci Sidi Yahya-Mechraâ Bel Ksiri avec électrification de la ligne jusqu’à Tanger.
Le nouveau plan de transport offre aujourd’hui 174 trains par jour au lieu de 110 en 2005. Ainsi, la ligne Casa-Fès a vu l’injection de 8 trains directs assurés en rames duplex et effectuant le parcours en 3h20 au lieu de 4h30. De même, les villes de Settat et d’El Jadida bénéficient aujourd’hui d’une desserte cadencée à l’instar du TNR Casa-Rabat avec respectivement un départ chaque heure et toutes les 2 heures.
A noter que l’arrivée des 18 nouvelles rames duplex est censée améliorer le niveau du confort offert sur les lignes de circulation mais aussi de soulager le matériel actuel soumis à une sollicitation quasi permanente, ces dernières années, due à la forte augmentation du trafic. Ce matériel ainsi libéré devra faire l’objet d’un vaste programme de rénovation touchant l’ensemble de ses équipements de confort et de sécurité : siège, parterre, climatisation, sonorisation, sanitaire, fermeture automatiques des portes… Les 300 voitures concernées par cette transformation, dont les prototypes ont été présentés à la presse lors du voyage, seront livrées à raison de 100 unités par an à partir de l’année en cours.
Qu’il s’agisse des gares ou des trains, ce plan d’action qualité s’inscrit dans un processus d’amélioration continue enclenché par les premières retombées positives du plan d’investissement et dont l’aboutissement devrait permettre de faire progresser le taux de satisfaction des clients de 72% par an à 80% d’ici 2010.
Par ailleurs, le projet du Train à grande vitesse (TGV), dont les travaux débuteront fin 2009, est une “nécessité” pour l’économie marocaine, a indiqué le ministre de l’Equipement et du Transport, Karim Ghellab. Le ministre, qui s’exprimait mercredi lors d’un point de presse à l’issue du Conseil d’administration de l’ONCF, tenu à bord d’un train reliant Rabat à Marrakech, a souligné que le projet du TGV est à même de conforter l’attractivité du Maroc, et d’améliorer ses prestations en termes de services de transport.
Les études menées sur la rentabilité du TGV, a-t-il dit, ont montré que celle-ci se situera à 8,5%, ce qui représente un taux très prometteur, étant donné qu’un projet est considéré viable lorsque son taux de rentabilité dépasse les 4,5%.
Le ministre a également fait savoir que le TGV aidera à rehausser le nombre annuel des passagers, qui s’établit aujourd’hui à environ 30 millions, à quelque 133 millions à l’horizon 2030, alors que sans ce projet, le nombre de passagers se limitera à 50 millions.
M. Ghellab a également tenu à souligner que le gouvernement veut adapter le TGV aux particularités marocaines, notamment en termes de prix, expliquant que le prix d’un billet du TGV, qui se compare en Europe à celui de l’avion, sera à la portée de la classe moyenne marocaine, principal usager du train. “Nous allons opter pour un modèle marocain du TGV, ce qui sera “un miracle”, a-t-il dit, car les pays qui offrent ce service n’ont pas le même niveau de vie que le Maroc”.
kadimimohamed@yahoo.fr