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La candidature de M. Bouteflika - élu en 1999 et réélu en 2004 avec 84,99% des voix - était attendue depuis une révision de la Constitution qui autorise maintenant un nombre infini de mandats présidentiels successifs.
Devant quelque 5.000 personnes réunies à Alger, M. Bouteflika, 71 ans, qui se présentera comme “candidat indépendant”, a notamment promis de “continuer à promouvoir la politique de réconciliation nationale” pour “réconcilier les Algériens avec eux-mêmes et avec le pays”.
Cette politique est engagée depuis 2000 grâce à deux référendums qui ont permis à des milliers d’islamistes d’abandonner le maquis et la lutte armée.
Mais il a prévenu qu’il continuera “à lutter contre le terrorisme avec tous les moyens nécessaires” tout en assurant que “la porte reste ouverte aux repentis”.
Il s’est également engagé à reconduire sa politique de “développement intensif de l’économie” avec un plan de 150 milliards sur cinq ans pouvant créer “3 millions d’emplois”. “L’Algérie peut poursuivre son développement malgré la crise mondiale”, a-t-il dit.
Plusieurs dirigeants de l’opposition avaient annoncé, avant même la décision du président de se représenter, qu’ils boycotteraient le scrutin.
Ainsi, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et le Front des Forces socialistes (FFS), deux des principaux partis de l’opposition traditionnelle, ne participeront pas au scrutin.
Une des figures du mouvement islamiste, Abdellah Djaballah (5,02% en 2004), a lui aussi jeté l’éponge.
Un seul candidat de l’opposition islamiste, Belaïd Mohand Oussaid dit Mohamed Said, qui vient de créer le Parti liberté et justice (PJL), est en lice.
Quant à Louisa Hanoune, dirigeante du Parti du travail (PT, trotskiste) et déjà candidate en 2004 (1% des voix en 2004), elle annoncera cette semaine sa décision.
Jusqu’à l’annonce de M. Bouteflika, seul le président du Front national algérien (FNA, nationaliste) Moussa Touati a annoncé avoir rempli les formalités nécessaires pour pouvoir se porter candidat, ce qu’il n’avait pas réussi à faire en 2004: obtenir la signature d’au moins 600 élus dans 25 wilayas (départements) sur les 48 que comptent le pays, ou celles de 75.000 électeurs votant dans ces 25 circonscriptions.
Ces signatures sont souvent un obstacle éliminatoire pour les éventuels candidats - 27 se sont déclarés, selon la presse - dépourvus de structures.
Pour sa part, M. Bouteflika bénéficie d’une formidable machine électorale, les trois partis membres de l’Alliance présidentielle ayant depuis plusieurs semaines ébauché une campagne pour sa réélection.
L’Alliance, composée du Front de libération nationale (nationaliste), du Rassemblement national démocratique (RND, libéral) et du Mouvement pour la société de la paix (MSP, islamique), a été rejointe par les syndicats, organisations et associations proches du pouvoir pour soutenir cette candidature.
L’abstention reste la grande inconnue de cette élection et sera peut-être, relève la presse algérienne, le pire adversaire de M. Bouteflika.