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Plus d’explication avec un élu local, président de la commune de Sidi Belyout de son état, qui en a toujours fait une priorité.
Il s’agit, pour Kamal Daissaoui, de l’élargissement du champ d’intervention du Fonds solidarité habitat (FSH) qui était destiné préalablement, depuis sa création au début de ce millénaire, à financer les projets concernant le relogement des habitants des bidonvilles, pour y inclure également les habitations menaçant ruine.
Le fait d’assimiler les habitations menaçant ruine à des bidonvilles, se réjouit-il, est un succès en soi. Il a toujours considéré que la problématique des habitations menaçant ruine exige l’intervention de l’Etat et la mobilisation de ressources financières conséquentes. « Nous avons toujours prôné une telle approche pour mettre fin au calvaire des habitants de ces quartiers qui vivent quotidiennement sous la menace de mort », a-t-il expliqué dans une déclaration à Libé.
En effet, dans un entretien accordé à notre journal en mai 2012, Kamal Daissaoui exhortait déjà, et de manière explicite, les autorités à se pencher véritablement sur la problématique des maisons menaçant ruine et d’en faire une priorité à l’instar de la stratégie visant à lutter contre les bidonvilles. « Peut-être ne serait-il pas superflu de dire que si les bidonvilles posent un problème de dignité, les logements insalubres ou menaçant ruine posent en plus le problème d’un risque certain pour des vies humaines. C’est pourquoi ils doivent constituer une priorité absolue dans les projets de la politique gouvernementale de l’habitat et de la politique de la ville », a-t-il précisé dans cet entretien.
Le nouveau programme comprendra 9000 habitations pour la ville de Casablanca, dont presque 6000 pour Anfa. Ce programme sera étalé sur 3 ans, c’est-à-dire jusqu’à 2015.
Selon Kamal Daissaoui, 2000 habitants de l’ancienne médina, notamment ceux qui vivent dans les habitations classées en premier degré de dangerosité, bénéficieront de ce programme dès cette année.
Selon les statistiques officielles du ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Politique de la ville, il y a environ 114.000 constructions menaçant ruine situées dans 31 médinas et habitées par 740.000 ménages, soit 4,5% de la population urbaine.
Les responsables de ce département estiment que la solution de cette problématique nécessite un budget de 10 milliards de dirhams, et que l’Etat marocain avait consacré une enveloppe de 1,35 milliard de DH entre 2003 et 2011 pour apporter les solutions à ce phénomène à travers des mesures qui ont bénéficié à 87.000 ménages.
Selon les experts de l’habitat, les constructions menaçant ruine dans le Royaume se localisent essentiellement dans deux principales formes du tissu urbain, à savoir les médinas notamment celles de Fès, Casablanca, Oujda, Marrakech, Salé, Rabat, Meknès et Tétouan et les quartiers d’habitat non réglementaire.
il faut signaler que le département de Nabil Benabdellah est en train de finaliser un nouveau texte révisant la loi régissant les agences urbaines et notamment pour faire adopter deux nouvelles réglementations en matière de lutte contre l’habitat menaçant ruine dont une agence spécialisée dans la lutte contre ce fléau.