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« Il y a eu des informations affirmant que ledit examen se déroulera en 2019 pour l’ensemble des promotions des enseignants contractuels. Mais personne n’a confirmé ou infirmé ces assertions », nous a indiqué Abdelilah Tafristan, enseignant contractuel. Et de poursuivre : « Même les directeurs provinciaux ou les inspecteurs ne savent pas s’il va y avoir examen ou non». Un vrai problème puisque le ministère des Finances ne procédera plus au versement des salaires aux enseignants à cause du non renouvellement de leurs contrats. En fait, ces enseignants sont recrutés pour deux années et doivent réussir un examen de qualification professionnelle afin d’obtenir le renouvellement de leur contrat pour une année scolaire, reconductible tous les ans. La relation entre l'Académie et l'enseignant, est régie par ce contrat dont les clauses fixent les droits et obligations de part et d'autre. Les recrues n'auront donc pas le statut de titulaires. Et le contrat ne leur permet pas de demander d'être intégrés directement dans la fonction publique. Mais, ils ont le droit de bénéficier de tous les avantages dont jouissent les fonctionnaires de leur grade. A commencer par un salaire équivalent à celui que perçoivent les enseignants de deuxième grade (échelle 10) et des allocations familiales. Le contractuel a également droit à la promotion et l'avancement se fait à travers une sélection de contractuels justifiant de dix ans d'ancienneté. Quant aux promotions, elles se font via les concours de qualification. Pourtant, ils ne sont ouverts qu’à 13% des contractuels justifiant de six ans d'expérience.
Le contrat garantit aussi des droits aux congés administratifs et de maternité (14 semaines) ainsi que l’accès au système de la couverture médicale obligatoire de la CNOPS, aux indemnités relatives aux accidents de travail et à la retraite.
Pourtant, l’accès à ces droits et avantages risque de devenir plus restreint et le statut de ces enseignants s’oriente vers davantage de précarité professionnelle. En effet, un projet de révision du statut des contractuels en gestation donne des sueurs froides à ces derniers. « Plusieurs dispositions de ce projet vont à l’encontre de l’intérêt des enseignants et renforce la vulnérabilité et la fragilité de notre statut », nous révèle notre source. Et de poursuivre : « C’est le cas de la disposition qui va permettre au directeur de l’académie régionale ou le directeur provincial de licencier un enseignant contractuel sans préavis. C’est le cas également de la disposition qui qualifie ces enseignants d’auxiliaires de l’Etat. Un article lourd de conséquences puisque nous ne serons plus considérés comme des enseignants mais plutôt comme des agents d’exécution au service de l’administration qui peut nous appeler de jour comme de nuit et même pendant les vacances. Pire, le projet en question prévoit de nous priver de certains congés et absences autorisées. Tel est le cas pour le congé de maladie qu’on aurait plus le droit d’avoir et l’on risque même d’être poursuivis par les directeurs d’établissements si l’on tombe malade».
Face à cette situation, les enseignants contractuels ne comptent pas rester les bras croisés. Des mouvements de protestation et des sit-in sont au programme. « Il y aura une marche nationale les 22 et 23 juin prochain à Marrakech. Une date qui n’a pas été choisie au hasard puisqu’elle coïncide avec l’organisation du Congrès international du personnel scolaire. L’objectif de cette marche sera de faire parler de notre cause au niveau international et de défendre notre droit à intégrer la Fonction publique », nous a déclaré Abdelilah Tafristan. Et de conclure : « Cette marche ne sera pas la seule que nous entreprendrons. D’autres marches et sit-in limités dans le temps et l’espace seront organisés ».