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Dans les rangs de l'opposition, le Rassemblement national des indépendants devait lui aussi présenter son candidat, l'ancien ministre délégué chargé de la Modernisation des secteurs publics. « Une candidature sérieuse que nous avons choisi de présenter au nom de la démocratie », expliquait-on lundi matin dans les rangs du parti de Salaheddine Mezouar.
Le groupe parlementaire des députés Rnistes devait choisir entre deux anciens ministres, Rachid Talbi Alami et Mohamed Abbou. « Nos ministres députés, c'est-à-dire Salaheddine Mezouar et Anas Birou ne se portent pas candidats au perchoir pour des raisons constitutionnelles liées au principe sacro-saint de la séparation des pouvoirs », affirme un membre du bureau exécutif du Rassemblement national des indépendants
En fin de matinée, c'est une autre formation politique sur les bancs de l'opposition, le Parti authenticité et modernité, qui tenait réunion pour décider, entre la poire et le fromage d'une éventuelle candidature contre Karim Ghellab. « Au départ, il a été proposé que le PAM présente une femme à l'élection au poste de président de la Chambre basse. Cela aurait été une sorte de signal adressé aux conservateurs », indique Hassan Benaddi, le président du conseil national du PAM. Finalement, les Pamistes ne présenteront personne en décidant de soutenir le Rniste Mohamed Abbou
Le RNI et le PAM, jusque-là alliés au sein du G8 ou alliance pour la démocratie, ne se sont finalement pas présentés en rangs dispersés à la séance parlementaire consacrée à l'élection du président de la Chambre des représentants. La coordination au sujet d'une candidature commune entre ces deux partis réputés très proches, s'est faite, très tard et à la toute dernière minute. Du désamour dans l'air? « Beaucoup au sein du Rassemblement national des indépendants veulent s'affranchir de cette proximité avec le PAM. Cela nous a causé pas mal de tort », confie ce député RNI.
Les députés de l'Union socialiste des forces populaires ont, eux aussi, tenu une longue réunion dans la matinée du lundi 19 décembre pour décider de leur vote lors de l'élection du président de la Chambre des représentants. Faut-il voter contre le candidat de la majorité, l'Istiqlalien Ghellab ou soutenir l'un des candidats présentés par l'opposition ? Ni l'un ni l'autre, ont tranché les parlementaires du parti de la Rose qui ont opté pour un vote blanc et non pas l'abstention. « Le vote blanc n'est pas l'abstention. Nous allons mettre un bulletin blanc dans l'urne. Ce qui est en soi une position politique. L'USFP a choisi de se démarquer et d'éviter la cacophonie », affirme un député, membre du Bureau politique de l'Union socialiste des forces populaires avant de rappeler que « depuis 1977, l'USFP n'a jamais présenté de candidat à ce poste ». « C'est une tradition que nous avons respectée jusqu'à l'avènement de l'alternance en 1998. Avant 1998, une telle élection était à l'époque sans enjeu politique », fait valoir cet Usfpéiste, ancien ministre sous le gouvernement El Youssoufi.
Si l'élection de Karim Ghellab était attendue, sans surprise, sa démission du gouvernement sortant l'était encore davantage. Ministre de l'Equipement et des Transports, ce quadra istiqlalien a suscité une vive polémique en faisant acte de candidature de la majorité à la Chambre des représentants. « Il est toujours en exercice. Il devrait présenter sa démission du gouvernement d'Abbas El Fassi avant la séance consacrée à l'élection du président. Comment la majorité peut-elle fermer les yeux devant une telle violation de la Constitution ? On ne peut pas être député et ministre. Une telle incompatibilité a été prévue par la loi électorale. D'ailleurs nos ministres députés vont quitter l'hémicycle lors de l'élection du président de la Chambre basse tout simplement parce qu'ils risquent de perdre leur qualité de député», souligne ce député du parti aux destinées duquel préside S. Mezouar. Le Rassemblement national des indépendants ne va pas en rester là. Cette formation politique compte présenter un recours devant le Conseil constitutionnel pour réagir à la candidature et l'élection de Karim Ghellab. A moins que la « démission » du ministre istiqlalien ne tombe d'ici là.