-
Sahara : La Côte d'Ivoire réitère son “plein appui” au plan marocain d'autonomie
-
Des pétitionnaires internationaux dénoncent à l’ONU l'enrôlement militaire d'enfants dans les camps de Tindouf
-
Focus à New York sur la dynamique de développement au Sahara
-
Suspension des protestations syndicales à l'ONEE: Un accord en vue pour la SRM Casablanca-Settat
-
Rentrée parlementaire: Un agenda législatif intense qui trace les contours d’une nouvelle étape sur les plans social et économique
En effet, l’opposition interne et toutes les composantes de la société civile ont clairement annoncé qu’elles ne participeraient pas à ce pseudo-congrès afin, disent-elles, de ne pas valider ce qu’elles ont qualifié de direction corrompue et illégitime. Selon cette frange de l’opposition qui se définit comme activiste et propage ses idées à travers les réseaux sociaux, le boycott de ce congrès constitue une réponse à la tension qui règne dans les camps, depuis plusieurs mois. Ce qui n’est pas pour satisfaire les agents de renseignements, localement appelés taupes et qui, du fait de leur échec à convaincre les populations de participer au vote et au congrès, sont devenus hystériques au point de se confronter aux populations, ce qui n’a fait qu’aiguiser la tension.
Pour plaire aux indépendantistes radicaux, la direction du Polisario a décidé d’organiser son congrès dans la localité de Tifariti, située dans la zone tampon, défiant ainsi la communauté internationale et violant l’accord de cessez-le-feu et les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. Les adeptes du boycott considèrent à ce propos que la tenue du soi-disant congrès extraordinaire dans cette zone interdite a été décidée pour faire oublier le bluff que fut la menace de guerre contre le Maroc et désamorcer la crise interne qui menace l’existence de ce qui s’appelle le Polisario. Car, ajoutent les mêmes intervenants, un congrès qui exclut tous les acteurs et les jeunes dirigeants est, assurément, voué à l’échec.
Des sources des camps de Tindouf rapportent aussi que la tenue du congrès à Tifariti n’a pu être décidée qu’après avoir eu l’aval d’Alger où la situation n’est d’ailleurs pas moins conflictuelle que dans les camps de la honte où, à l’instar du peuple algérien, il y a refus de toute élection qui reconduirait le même régime militaire et le même groupe armé. Les observateurs considèrent que la direction du Polisario joue ainsi sa dernière carte en choisissant d’organiser ce congrès dans une localité située dans la zone tampon à l’Est du dispositif de sécurité au Sahara marocain. Le gouvernement marocain avait d’ailleurs considéré que le déplacement des séparatistes dans la zone tampon du Sahara marocain constituerait un affront à la communauté internationale et aux résolutions du Conseil de sécurité.
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, avait dans un rapport présenté au Conseil de sécurité, exprimé ses inquiétudes quant à la «probabilité d’un regain de tension entre les deux parties, suite au retour des éléments du Polisario dans la zone de Guergarate». Le même rapport avait souligné que «le déplacement des installations administratives et militaires du Polisario de Tindouf à destination de la zone située à l’Est du mur de sécurité est un acte illégal et inacceptable».
Ce genre d’actes que la direction du Polisario répète, avec la bénédiction des généraux algériens, serait, selon des observateurs, à l’origine de la recommandation émise par le ministère espagnol des Affaires étrangères à ses citoyens d’éviter de se rendre dans les camps de Tindouf qui a irrité et le Polisario et l’Algérie qui s’est sentie directement visée par cet avertissement vu que qu’elle héberge lesdits camps sur son territoire.