Dans le contexte de la globalisation et du multiculturalisme, où les marchés des langues et des médias sont marqués par le rapport dominant/dominé, supérieur/inférieur, les frontières sociolinguistiques, culturelles et politiques sont revues et réévaluées. Le phénomène du contact/conflit linguistique intervient et s’impose. Les journalistes arguent que le champ de leur intervention impose un certain comportement linguistique, un certain style et une compréhension de la langue au service de l’information. Alors que beaucoup de linguistes estiment que les journalistes sont responsables de l’altération du niveau soutenu des langues, en faisant prévaloir un niveau linguistique assez bas. Cette question interpelle ainsi les politiques, le statut et la forme des langues et des médias (cinéma, presse, Internet, radios) dans la société d’aujourd’hui. Ainsi, la Méditerranée peut être considérée comme le lieu où cette situation est plus présente et où langues, médias et cultures se rencontrent, se rejoignent, se complètent et se re/construisent.
L’objectif de cette manifestation s’inscrit dans un cadre pluridisciplinaire et transversal. Il invite les disciplines des sciences humaines et sociales, notamment les sciences du langage, l’analyse des discours, les sciences de l’information et de la communication, la sociologie et l’anthropologie à mettre en valeur les travaux s’interrogeant sur les langues dans les médias et les langues des médias, leur statut et leur contribution à l’évolution des formes, des sens, des textes, des discours et des cultures, l’interaction verbale et son impact sur la réception et la communication politico-médiatique et interculturelle, le discours médiatique et la dimension multiculturelle et multimodale, les représentations sociolinguistiques, le phénomène des stéréotypages, les rapports de contact et de conflit, genre et identité.