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Dans leur lettre de saisine, ces deux syndicats ont dénoncé ce qu’ils ont qualifié de «pratiques anticoncurrentielles des distributeurs d’hydrocarbures (gasoil-essence), et qui sont à l’origine du maintien des prix au détail au niveau des prix butoirs convenus entre eux, ne reflétant pas les cours du baril de pétrole», a précisé cette lettre. Et d’ajouter: «Ces comportements sont gravement préjudiciables aux consommateurs (dont très particulièrement les transporteurs) et à l’économie nationale ».
Les deux syndicats ont demandé au Conseil de la concurrence d’instruire cette affaire en vue de « prendre les dispositions légales nécessaires prévues en pareille situation ».
Même si les prix des carburants ont baissé à partir de mardi, Abdellah Hammouchi, secrétaire général national de l’Union des syndicats professionnels du secteur du transport au Maroc, considère que cela est insuffisant au regard des cours des hydrocarbures sur les marchés mondiaux. Selon lui, c’est le consommateur et les professionnels du transport qui paient, en fin de compte, le prix de ces pratiques « anticoncurrentielles ».
Pourtant, la requête des deux syndicats achoppe sur un problème de taille : le Conseil de la concurrence est actuellement inexistant, et partant, il ne pourra pas pour le moment trancher. Son président, Abdelali Benamor, avait déclaré récemment que ledit conseil ne pourra examiner ni ce dossier ni d’autres questions qui entrent dans le cadre de ses compétences, vu que le mandat de ses membres a expiré depuis trois ans et qu’il faut attendre le renouvellement des instances de cette institution constitutionnelle pour qu’elle puisse exercer ses attributions.
«Nous savons que le mandat du Conseil de la concurrence a expiré en 2013, mais que faire devant cette situation? Se taire jusqu’au renouvellement des instances de ce conseil ou agir?», a martelé Abdellah Hammouchi. Il a affirmé avoir consulté des experts en la matière qui lui ont conseillé de saisir le Conseil de la concurrence au lieu du tribunal commercial, «qui déclarera incompétent pour trancher ce genre de litige». «Nous avons donc pris la décision de saisir le Conseil pour attirer l’attention des responsables sur cette situation et, particulièrement, le gouvernement qui assume la responsabilité de ce blocage», a-t-il précisé dans une déclaration à Libé. Et d’ajouter: «Les deux syndicats vont saisir également le chef du gouvernement et le Conseil économique, social et environnemental qui doit lui aussi être impliqué dans cette affaire ».
Il y a quelques jours, le président du Groupement des pétroliers du Maroc, Adil Ziadi, avait démenti toute entente entre les distributeurs d’hydrocarbures visant à augmenter artificiellement les prix des carburants. D’après lui, le prix de ceux-ci est défini en fonction des cours internationaux et des cours du dollar et que chaque société de distribution « a des coûts propres de fonctionnement des installations, des frais d’importation et des frais de stockage au niveau des ports », en sus des impôts qu’elle est dans l’obligation de payer. Mais, en fait, c’est le consommateur final qui en règle la facture et lui seul qui en fait les frais.