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« Le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) de Marrakech a été mandaté par le ministère de la Santé pour mener une enquête sur certains d’entre eux qui exercent dans une clinque privée de la ville ocre. Une enquête diligentée en 2015 par ledit ministère avait révélé le cas de 12 professeurs d’enseignement supérieur agrégés qui exercent illégalement dans des établissements de santé privés et sans respect des dispositions en vigueur », nous a indiqué Baderdine Dassouli, président du Syndicat national des médecins du secteur libéral (SNMSL). Et de poursuivre : « Pourtant, une fois l’enquête lancée, l’ensemble des professeurs se sont opposés à la volonté du CNOM de faire appliquer la loi en brandissant la menace d’une démission collective et du refus d’encadrer les étudiants en médecine. Pis, ils ont même menacé d’observer une année blanche ».
Une aberration pour le SNMSL qui estime que la loi doit être appliquée à tout le monde sans distinction. « Il est inacceptable que des professeurs entravent l’application des dispositions légales et des procédures prévues par la loi 131/13. Nous nous posons des questions sur l'égalité de nos confrères devant la loi. En fait, comment peut-on accepter que des confrères peinent à obtenir l’autorisation d'exercer la médecine dans le secteur privé alors que d’autres font obstacle et entravent une enquête ordonnée par le ministère de la Santé contre des médecins qui s'adonnent en toute impunité à l'exercice illégal de la médecine ?», nous a déclaré notre source.
Un communiqué du SNMSL a également estimé que l'impartialité doit être un principe fondamental dans la mise en place d’un Ordre des médecins fédérateur et jouissant de la confiance de tous. « La non application de la loi n'engendrera qu’une perte de confiance en cette institution ordinale et en éloignera des confrères qui ont lutté pour son indépendance et sa crédibilité», précise le communiqué.
Pour certains observateurs, ce qui se passe à Marrakech n’est que la partie visible de l’iceberg. En fait, nombreux sont les professeurs qui exercent illégalement dans le secteur privé vu le peu de contrôle et la légèreté des sanctions. Les opérations d’inspection concernant les médecins bénéficiant d’autorisations de TPA ont permis la sanction de seulement 80 praticiens. Et pour cause : les médecins en infraction avec la loi sont souvent informés à l'avance par leurs confrères qui siègent dans les commissions d'inspection. Pire, ces médecins profitent d’une dérogation censée être provisoire puisque le TPA a été mis en place en 1995 pour permettre à certains professeurs agrégés d’exercer une activité libérale lucrative à raison de deux après-midi par semaine ; l’objectif étant de permettre à ces derniers de vivre dignement eu égard à leur statut et à leur compétence.