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Ce congrès se tient dans un climat de tension jamais égalée au sein du secteur caractérisé par le bras de fer entre les syndicats les plus représentatifs dont le SNE et le ministre de l’Education nationale, Mohamed El Ouafa. Trois jours durant, les congressistes seront appelés à relever plusieurs défis et à répondre à de nombreuses questions, combien importantes, pour préserver l’école publique et réussir la réforme du système éducatif. Prendront part aux travaux de congrès plusieurs délégations étrangères arabes et européennes représentant des syndicats des pays suivants: Tunisie, Mauritanie, Koweït, Espagne et Hollande. Seront présents également la représentante de l’Education internationale et le président du Comité syndical francophone. Ce congrès se tient également à quelques jours seulement de la dernière grève nationale organisée par la CDT et la FDT pour protester contre l'offensive sans précédent du ministère menée contre les libertés syndicales, ses tentatives de faire monter l'opinion publique contre les enseignants et de rendre responsable le corps enseignant de l'échec de la politique de son département.
Une occasion qui a permis au corps enseignant d’exprimer aussi son mécontentement et son inquiétude de la manière dont le ministre de l’Education nationale gère les affaires de son département et de sa décision anticonstitutionnelle de procéder à des ponctions sur les salaires des enseignants grévistes. Une politique marquée par la volonté du ministre de réduire le dialogue social en de simples séances d’écoute et de ne pas prendre langue avec les syndicats les plus représentatifs.
Tout le monde est unanime sur la situation de l’école publique qui connaît de sérieux problèmes et dysfonctionnements que ni la Charte nationale d’éducation et de formation ni le fameux Plan d’urgence n’ont pu résoudre. Le manque criant de ressources humaines, la déperdition scolaire, la surcharge des classes, la violence dans les établissements scolaires, sont autant de défaillances dont pâtit l’école publique.
Le SNE n’a cessé de demander que l’école publique soit préservée, et ce en comblant le manque flagrant en personnel pédagogique et administratif, et en mettant fin au sureffectif des classes, aux classes uniques, à la mauvaise application de la pédagogie intégrée et l’annulation des groupes dans les matières scientifiques .