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Le 8 novembre dernier, le Conseil de gouvernement avait avalisé une décision du ministre de la Santé, interdisant aux médecins du secteur public d’exercer dans le privé, avant de l’annuler le 17 janvier, permettant ainsi aux médecins-enseignants de travailler dans le privé les soirs du vendredi et les week-ends (samedi et dimanche).
Le bureau national de ce Syndicat a tenu récemment une réunion extraordinaire pour discuter cette nouvelle mesure du ministre. Il a, à cet égard, déploré cette décision, car elle contredit celle du gouvernement, bafoue la loi de la Fonction publique qui interdit aux fonctionnaires de l’Etat de travailler dans le privé, et permet également de légitimer le travail de certains médecins du secteur public dans le privé, ce qui prive des milliers de médecins de ce secteur de leurs sources de revenus.
«En revenant sur sa propre décision, le ministère de la Santé assène un coup de massue au gouvernement et porte atteinte aux lois, notamment celle afférente à la Fonction publique de 1958 qui interdit aux fonctionnaires d’exercer dans le privé », lit-on dans un communiqué de presse dudit Syndicat.
La même source précise que le fait de laisser les médecins du public travailler les week-ends dans le privé pourra, dans la pratique, se muer en travail permanent, car un médecin qui effectue une opération chirurgicale le dimanche, est tenu de contrôler le patient le lundi pour lui délivrer un certificat de guérison. Et le cas échéant, il pourra même le réopérer si la première opération a échoué, ce qui transforme le soi-disant travail temporaire en activité permanente.