Le Souverain nomme les nouveaux membres de l’instance de régulation : La HACA plus que jamais au cœur de la construction démocratique


Narjis Rerhaye
Mercredi 25 Mai 2011

Le Souverain nomme les nouveaux membres de l’instance de régulation :  La HACA plus que jamais au cœur de la construction démocratique
C’est un signal fort qui vient d’être donné, hier mardi 24 mai, au Palais royal de Rabat. Tous les Sages de la  Haute autorité de la communication audiovisuelle ont été remerciés et une nouvelle équipe de Conseillers a été nommée par le Souverain ce mardi en début d’après-midi.
Les 8 nouveaux Sages devaient initialement être reçus par le Souverain lundi 23 mai. Moins d’une heure avant l’audience Royale, ils seront contactés par les services du Protocole Royal pour les informer du report. Finalement, et après une très longue nuit, c’est hier mardi que les nouveaux membres de la Haute autorité de la communication audiovisuelle ont été reçus au Palais pour prêter serment devant le Roi.
Depuis dimanche soir, l’information n’en finissait pas de se préciser. « On » voulait un vrai changement en haut lieu et surtout pas d’erreur de casting. Un vrai signal devait être envoyé. Décision avait été très vite prise pour que l’ensemble des Sages de l’instance de régulation, nommés en 2002 et dont le deuxième et dernier mandat presque informel s’achevait en 2012, soit remplacé. Depuis la délivrance de la deuxième vague de licences radio et le ratage de l’autorisation d’une télévision privée au Maroc, les Conseillers de la HACA donnaient la forte impression d’avoir sombré dans une sorte d’attentisme, réduisant leur rôle à celui de gendarme du temple de l’audiovisuel et expédiant les affaires courantes après avoir été les fondateurs de la libéralisation et de la régulation audiovisuelle en terre marocaine.
En ces temps de réformes politiques et constitutionnelles et alors que la question de l’audiovisuel est au cœur de la construction démocratique, on voyait mal la HACA épargnée par le changement. Un nouveau souffle, une nouvelle vie devaient être donnés à l’instance de régulation. C’est chose faite depuis mardi.
Seul rescapé de cette vague de changements, Ahmed Ghazali qui garde son fauteuil présidentiel. Le premier  mandat de ces Sages nommés en 2002 –Naïm Kamal, Noureddine Afaya, Ilias El Omary, Salaheddine El Ouadie, Naïma Lamcherki, Hassan Boukentar- était arrivé à terme depuis près de quatre ans sans que ces derniers n’aient été remplacés ou renouvelés. Deux autres Conseillers, Ahmed Abbadi et Taïeb Naciri avaient quitté l’instance de régulation en d’autres circonstances après avoir été appelés à d’autres fonctions. Leurs fauteuils étaient depuis lors restés désespérément vides.
El Mustapha El Mousaïd, le directeur général de la HACA,  n’est pas non plus sorti indemne. Il quitte la Haute autorité. C’est Nawfal Reghaye qui lui succède, faisant ainsi  son grand retour à la HACA. Après avoir été le très efficace chef de cabinet du président Ghazali, il avait claqué la porte de  la HACA pour un  court destin audiovisuel à la SNRT avant d’occuper jusque-là  le poste de secrétaire général de la commission nationale de contrôle de la protection des données personnelles.

Trois lauréats de l’ISIC

8 nouveaux Sages sont désormais investis, entre autres,  de la mission de la libéralisation du paysage audiovisuel et du respect de la règle du pluralisme. Trois politiques font leur entrée à la HACA et représentent l’USFP, le RNI et le PAM. D’abord Talaa Saoud Al Atlassi, membre du Conseil national de l’USFP, proposé à ce poste  par Abdelouahed Radi, le président de la Chambre des représentants. Jusque-là directeur du suivi des programmes, une direction présentée volontiers comme la colonne vertébrale de la HACA avec ses quatre unités dédiées au pluralisme, à la diversité culturelle, à la radio et à la télévision, cet ancien détenu politique et lauréat de l’Institut supérieur de l’information et de la communication peut quelque part être considéré comme la mémoire de l’instance de régulation.
Venue des rangs du PAM -elle est membre de son bureau national- Khadija El Gour quitte le ministère de la Culture où elle occupait le poste d’Inspectrice générale pour revêtir les habits du Sage. Cette lauréate de l’Institut supérieur de l’information et de la communication a été proposée par le président de la Chambre des conseillers, le Pamiste Mohamed Cheikh Biadillah. La nomination du dirigeant RNI  Mohamed Aujjar, elle, ôte assurément une épine du pied du président du Rassemblement national des indépendants Salaheddine Mezouar. Une nomination qui surprend aussi, dans le sens où cet ancien ministre des droits de l’Homme tourne le dos à une carrière politique, lui qui prétendait  à un destin national, et ce à la veille d’échéances politiques déterminantes
Du côté des arts et de la culture, Fawzi Sqalli, l’anthropologue spécialiste de l’histoire des religions et le président du festival de la culture soufie viendra à coup sûr donner un supplément d’âme aux travaux et autres délibérations du conseil.
A cheval entre la culture et la science politique, le profil du désormais Sage Mohamed Gallaoui est intéressant à bien des égards. Ce professeur des sciences politiques est également critique de cinéma et a présidé, après le départ de Bensalam Himmich devenu ministre de la Culture, le fonds d’aide à la production cinématographique.
Une deuxième femme fait son entrée dans le cénacle de la régulation de l’audiovisuel, Rabha Zeigdy plus connue sous le nom de Madame Transparence parce qu’elle a été  la secrétaire générale de l’Instance de prévention de la corruption que préside Abdeslam Aboudrar.
Un troisième  lauréat de l’Institut supérieur de l’information et de la communication a été fait Sage. Il s’agit de Mohamed Abderrahim, ancien directeur des études et inspecteur général au ministère de la Communication, aujourd’hui à la retraite. Enfin sur le quota du Premier ministre, l’Istiqlalien et universitaire Brahim Ouaabi qui vient tout droit du cabinet du ministre de l’Equipement et des Transports, Karim Ghallab .


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