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Il y a quelques mois, ce syndicat affilié à la Fédération démocratique du travail (FDT) avait adressé une lettre au chef du gouvernement concernant le conflit social dans le secteur de la justice et l’injustice qui frappe les fonctionnaires de ce département depuis que Mustapha Ramid a été nommé ministre de la Justice et des Libertés. Mais il n’a reçu aucune réponse de la part d’Abdelilah Benkirane.
«Nous avons envoyé des lettres au ministre de la Justice et des Libertés concernant les prélèvement illégaux sur les salaires des grévistes. Et nous avons également interpellé par écrit le chef du gouvernement pour lui demander de défendre les intérêts des fonctionnaires (…) mais nous n’avons reçu aucune réponse jusqu’à présent ». Ce qui peut être interprété comme un signe d’irresponsabilité », assure un communiqué de presse publié suite à la réunion du bureau national du SDJ tenue récemment.
« Les termes du communiqué sont clairs. C’est un dernier avertissement que nous lançons au gouvernement, car ce qui se passe dans le secteur est intolérable. Nous nous sommes adressés au chef du gouvernement lui-même pour qu’il assume ses responsabilités, car le ministre de la Justice et des Libertés est manifestement dépassé par les événements », explique Alaoui Charifi, membre du bureau national du SDJ dans une déclaration à « Libé ». Et d’ajouter que le bureau national du syndicat se réunira au cours de cette semaine pour décider de la forme que prendra la protestation contre la politique gouvernementale.
« Le dernier conseil national du SDJ a décidé de faire grève dans le secteur et nous a mandatés quant au choix du temps opportun pour mener cette action», ajoute ce membre du bureau national du syndicat.
A noter que le conseil national du SDJ, tenu le mois passé au siège central de la FDT à Casablanca, avait appelé à l’organisation d’une grève dans le secteur de la justice juste après la marche nationale organisée dimanche 31 mars par la FDT et la CDT à Rabat.
Pour museler le SDJ, Mustapha Ramid avait recouru à toutes les formes de répression y compris les ponctions sur les salaires des fonctionnaires grévistes sans se fonder sur un quelconque texte juridique pour justifier sa décision.