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Quitté par Zinédine Zidane et Cristiano Ronaldo, le Real Madrid est tombé des nues: après plus de 1000 jours au firmament du football européen, le triple tenant de la Ligue des champions a fini par chuter en huitièmes. La saison est blanche, le réveil amer.
Zidane l'avait vu venir. En partant au sommet après une troisième C1 d'affilée en mai dernier, l'entraîneur français avait prévenu que cette équipe avait "besoin de changement".
Mais, excepté le départ vers la Juventus de la star Ronaldo, meilleur buteur de la longue histoire merengue, le grand ménage n'a pas eu lieu. L'équipe a conservé la même ossature, avec des joueurs repus de trophées et vieillissants, et les affres de l'après-Ronaldo: le manque d'efficacité dans la finition.
"Quand les buts n'arrivent pas, les choses te filent entre les doigts", reconnaissait le capitaine Sergio Ramos samedi après un clasico perdu face au FC Barcelone en Liga (1-0).
En l'espace d'une semaine effroyable, le Real a perdu toute chance de trophée sur trois tableaux: éliminé en demi-finale de Coupe du Roi face au Barça (3-0), relégué à douze longueurs du leader blaugrana en Liga et éjecté de la C1, sa compétition fétiche, celle qui sauvait régulièrement ses saisons les plus irrégulières.
Arrive l'heure des questions: le club a-t-il eu raison de miser plus de 500 millions d'euros sur la refonte de son stade Santiago-Bernabeu, avec la pose d'un toit, plutôt que sur l'achat de nouvelles vedettes ?
Etait-il judicieux d'opter pour une politique inédite d'achat de pépites à polir (Vinicius, Rodrygo, Brahim, Odegaard...) après des années à recruter des joueurs onéreux et aboutis ?
Certes, le président Florentino Pérez, unique candidat à sa propre succession lors des dernières élections en 2017, ne semble pas menacé dans l'immédiat. Mais les "socios" (supporters-actionnaires) risquent de lui demander des comptes à moyen terme, après une période dorée qui aura vu le Real glaner quatre des cinq dernières C1: c'est la première fois depuis 2010 que le Real est absent des demi-finales.
A tous les niveaux, la "Maison blanche" vit une saison noire, débutée dans le psychodrame de Krasnodar, en Russie, où Julen Lopetegui encadrait alors la sélection espagnole, l'une des favorites pour le Mondial-2018.
Sans entraîneur après le départ surprise de Zidane, Pérez se rabat sur le technicien basque, qui est aussitôt démis de ses fonctions de sélectionneur par la Fédération, échaudée.
Mal né, le mandat de Lopetegui débute par une désillusion en Supercoupe d'Europe contre l'Atlético: défaite 4-2 après prolongation.
Le Basque croit pouvoir compenser le départ de Ronaldo par une attaque plus collégiale autour de Karim Benzema, Gareth Bale et d'autres.
Mais la suite lui donne tort: au coeur de l'automne, son équipe reste plus de huit heures sans marquer. Et la patience s'épuise lors d'une gifle 5-1 dans le clasico à Barcelone, fin octobre, qui précipite son limogeage et la promotion de l'Argentin Santiago Solari, alors entraîneur de la réserve.
La direction espère sans doute reproduire le succès de Zidane, lui-même technicien de l'équipe B promu sur le banc merengue en 2016.
Mais les héros sont fatigués et l'équipe de Solari affiche un rendement inégal, remportant certes le Mondial des clubs en décembre, et ne brillant que par à-coups.
Enfin, dans cette dernière semaine, fatidique, le Real Madrid a été brusquement ramené sur terre. On se souviendra de cette équipe comme d'une exception dans l'histoire du football, digne de sa prestigieuse devancière qui avait gagné les cinq premières Coupes d'Europe (1956-1960).
L'heure est désormais à la reconstruction, d'autant que la fin de saison risque d'être longue sans le frisson des milieux de semaine européens. Et sans titre national à chasser.
Cet été, l'opulent Real va devoir sortir son chéquier et rebâtir. Bale, Marcelo ou Isco ont des airs de candidats au départ. Reste à savoir quelles stars pourraient atterrir au Bernabeu: Eden Hazard (Chelsea) ? Neymar ou Kylian Mbappé (PSG) ?
Ensuite, la question de l'entraîneur se posera forcément puisque Solari, d'abord intérimaire puis prolongé jusqu'en 2021, semble durablement lié à cet échec. Les candidats devraient être nombreux et le retour de José Mourinho (2010-2013) n'a pas été exclu par l'intéressé.
"Ce club a toujours été plus courtisé que Julia Roberts", a résumé Solari mardi, lors d'une conférence de presse où le Ballon d'Or Luka Modric avait mis en garde: "On donne toujours le Real pour mort, mais le Real revient toujours."
Zidane l'avait vu venir. En partant au sommet après une troisième C1 d'affilée en mai dernier, l'entraîneur français avait prévenu que cette équipe avait "besoin de changement".
Mais, excepté le départ vers la Juventus de la star Ronaldo, meilleur buteur de la longue histoire merengue, le grand ménage n'a pas eu lieu. L'équipe a conservé la même ossature, avec des joueurs repus de trophées et vieillissants, et les affres de l'après-Ronaldo: le manque d'efficacité dans la finition.
"Quand les buts n'arrivent pas, les choses te filent entre les doigts", reconnaissait le capitaine Sergio Ramos samedi après un clasico perdu face au FC Barcelone en Liga (1-0).
En l'espace d'une semaine effroyable, le Real a perdu toute chance de trophée sur trois tableaux: éliminé en demi-finale de Coupe du Roi face au Barça (3-0), relégué à douze longueurs du leader blaugrana en Liga et éjecté de la C1, sa compétition fétiche, celle qui sauvait régulièrement ses saisons les plus irrégulières.
Arrive l'heure des questions: le club a-t-il eu raison de miser plus de 500 millions d'euros sur la refonte de son stade Santiago-Bernabeu, avec la pose d'un toit, plutôt que sur l'achat de nouvelles vedettes ?
Etait-il judicieux d'opter pour une politique inédite d'achat de pépites à polir (Vinicius, Rodrygo, Brahim, Odegaard...) après des années à recruter des joueurs onéreux et aboutis ?
Certes, le président Florentino Pérez, unique candidat à sa propre succession lors des dernières élections en 2017, ne semble pas menacé dans l'immédiat. Mais les "socios" (supporters-actionnaires) risquent de lui demander des comptes à moyen terme, après une période dorée qui aura vu le Real glaner quatre des cinq dernières C1: c'est la première fois depuis 2010 que le Real est absent des demi-finales.
A tous les niveaux, la "Maison blanche" vit une saison noire, débutée dans le psychodrame de Krasnodar, en Russie, où Julen Lopetegui encadrait alors la sélection espagnole, l'une des favorites pour le Mondial-2018.
Sans entraîneur après le départ surprise de Zidane, Pérez se rabat sur le technicien basque, qui est aussitôt démis de ses fonctions de sélectionneur par la Fédération, échaudée.
Mal né, le mandat de Lopetegui débute par une désillusion en Supercoupe d'Europe contre l'Atlético: défaite 4-2 après prolongation.
Le Basque croit pouvoir compenser le départ de Ronaldo par une attaque plus collégiale autour de Karim Benzema, Gareth Bale et d'autres.
Mais la suite lui donne tort: au coeur de l'automne, son équipe reste plus de huit heures sans marquer. Et la patience s'épuise lors d'une gifle 5-1 dans le clasico à Barcelone, fin octobre, qui précipite son limogeage et la promotion de l'Argentin Santiago Solari, alors entraîneur de la réserve.
La direction espère sans doute reproduire le succès de Zidane, lui-même technicien de l'équipe B promu sur le banc merengue en 2016.
Mais les héros sont fatigués et l'équipe de Solari affiche un rendement inégal, remportant certes le Mondial des clubs en décembre, et ne brillant que par à-coups.
Enfin, dans cette dernière semaine, fatidique, le Real Madrid a été brusquement ramené sur terre. On se souviendra de cette équipe comme d'une exception dans l'histoire du football, digne de sa prestigieuse devancière qui avait gagné les cinq premières Coupes d'Europe (1956-1960).
L'heure est désormais à la reconstruction, d'autant que la fin de saison risque d'être longue sans le frisson des milieux de semaine européens. Et sans titre national à chasser.
Cet été, l'opulent Real va devoir sortir son chéquier et rebâtir. Bale, Marcelo ou Isco ont des airs de candidats au départ. Reste à savoir quelles stars pourraient atterrir au Bernabeu: Eden Hazard (Chelsea) ? Neymar ou Kylian Mbappé (PSG) ?
Ensuite, la question de l'entraîneur se posera forcément puisque Solari, d'abord intérimaire puis prolongé jusqu'en 2021, semble durablement lié à cet échec. Les candidats devraient être nombreux et le retour de José Mourinho (2010-2013) n'a pas été exclu par l'intéressé.
"Ce club a toujours été plus courtisé que Julia Roberts", a résumé Solari mardi, lors d'une conférence de presse où le Ballon d'Or Luka Modric avait mis en garde: "On donne toujours le Real pour mort, mais le Real revient toujours."