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Le Raja suit la règle de trois

Vendredi 20 Décembre 2013

Le Raja suit la règle de trois
Mais où est donc passée l’équipe fébrile du Raja de Casablanca qui enchaînait les défaites il y a encore quelques semaines, au point de provoquer le départ de son entraîneur Mhamed Fakhir à quelques jours de l’ouverture de la Coupe du monde des clubs de la FIFA 2013 ? 
En l’espace d’une semaine et de trois rencontres, les Rajaouis sont redevenus une machine à gagner. Car après leur victoire en demi-finale face à l’Atlético Mineiro, ils sont désormais armés pour tenter de renverser une nouvelle montagne en finale : le FC Bayern München. "Le rêve n’est pas près de s’arrêter, et nous ferons tout pour qu’il continue jusqu’au coup de sifflet final contre le Bayern", annonce au micro de FIFA.com un Mouhssine Iajour en extase après avoir marqué un but et provoqué un penalty contre le club brésilien, qui avait pourtant réussi à revenir au score. "Nous n’abandonnons jamais, et cette équipe possède des ressources mentales inépuisables".
Difficile d’accuser Iajour d’exagération. Pour la troisième fois, les Nord-Africains ont vécu le même scénario : une ouverture du score qui déchaîne leur enthousiasme, une égalisation en forme de douche froide qui semble les condamner, puis un sursaut d’orgueil en toute fin de match pour s’ouvrir les portes du tour suivant. "C’est difficile d’expliquer ce qu’on ressent dans des moments pareils", ajoute Chemseddine Chtibi, qui avait trouvé le chemin des filets contre le CF Monterrey. "On se sent pousser des ailes même si on n'est pas favori, et on ne cesse jamais de croire en nos chances".
Mais il serait réducteur d’expliquer les scénarii hitchcockiens qu’offre la Vox Populi à son public par sa simple volonté de fer. L’entraîneur Faouzi Benzarti, fraîchement installé sur le banc de touche, a également sa part de responsabilité dans la renaissance casablancaise. "C’est vrai qu’il a su tirer le meilleur de nous-mêmes en nous redonnant confiance après quelques matches malheureux", admet Iajour qui, avec deux buts et encore un match à jouer, rêve du titre de meilleur buteur du tournoi. "Et sa philosophie est plus offensive que notre entraîneur précédent. Il ne renonce jamais à jouer l’attaque quel que soit le déroulement du match".
 
Tactique et public
 
 Le Congolais Deo Kanda est bien placé pour en témoigner. Entré en cours de jeu à deux reprises depuis le début du tournoi, il apporte sa vitesse et ses capacités de débordement pour faire pencher la balance en fin de match. "Nous avions bien étudié l’Atlético et nous savions qu’ils tenteraient de faire pression sur notre axe central", nous explique celui qui, à 1:1 face à Auckland City en ouverture, était sorti du banc pour provoquer le but décisif d’Abdelilah Hafidi. "Nous savions que si nous résistions à cette tactique et que si nous ressortions le ballon intelligement et rapidement sur les ailes, nous aurions des occasions de contre".
Celles-ci se sont multipliées à mesure que le Galo augmentait sa statistique de possession de balle, et les Rajouis les ont jouées à merveille. Iajour servi par Hafidi a d’abord donné l’avantage aux siens, avant de frapper encore en fin de match en provoquant une faute de Rever et un penalty transformé par Mohcine Moutaouali. La cerise sur le gâteau a été posée par le remplaçant Vivien Mabide, encore sur un ballon en contre, que Moutaouli avait envoyé sur la transversale. 
Enfin, outre une motivation à toute épreuve et un plan tactique parfaitement exécuté, les champions du Maroc 2013 ont pu compter sur un troisième atout de poids, là-aussi supérieur à celui opposé par les Sud-Américains : un public déchaîné qui n’a laissé aucune chance aux presque 10 000 torcedores présents dans le stade de Marrakech. "C’est comme avoir tout le Maroc derrière nous, on peut réaliser des exploits incroyables avec un soutien comme celui-là", estime Chtibi en référence aux explosions de décibels qui sont accompagnés chacun des trois buts. "Les scènes de liesse qui accompagnent nos victoires non seulement nous remplissent de bonheur, mais en plus elles nous poussent à jouer encore mieux", conclut Iajour.
De bon augure avant la finale face au Bayern, puisque les rues de Marrakech et de Casablanca sont parties pour une nuit blanche…
 

Fifa.com

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