-
Biden en Angola pour tenir in extremis une promesse à l'Afrique
-
Trêve au Liban. Frappes israéliennes contre des positions du Hezbollah
-
En Syrie, des rebelles prennent la majeure partie d'Alep
-
La BCE alerte sur les fragilités de la stabilité financière dans la zone euro
-
"Crise de la faim" au Soudan : Le chef d'une ONG fustige la communauté internationale
Le président vénézuélien Hugo Chavez a affirmé dimanche en réaction à des déclarations du ministre colombien de la Défense qu’il répondrait par les armes à une éventuelle incursion militaire de son voisin sur son territoire contre des camps de guérilleros. En cas d’incursion armée colombienne, “malheureusement, et ce serait une grande douleur, je mobiliserais immédiatement les avions (de chasse) Soukhoï et les chars de combat”, a déclaré M. Chavez au cours de son émission télévisée hebdomadaire, “Alo, presidente”.
“Je ne permettrai pas que quiconque dans le monde manque de respect à la souveraineté, la dignité du Venezuela”, a-t-il poursuivi.
“J’ai parlé hier (samedi) avec le président (colombien Alvaro) Uribe pour réaffirmer que nous ne voulions pas de conflit avec la Colombie”, a poursuivi Hugo Chavez, qui réagissait pour la première fois à des déclarations du ministre colombien de la Défense, Juan Manuel Santos.
M. Santos avait déclaré dans une interview en début de semaine que “frapper des terroristes qui s’en prennent systématiquement à une population, même s’ils ne se trouvent pas sur notre territoire, est un acte de légitime défense”.
Hugo Chavez a également mis en garde son homologue colombien, déclarant ne “pas vouloir imaginer que le ministre Santos aurait la folie de faire ce qu’ils ont fait à l’Equateur”.
Le 1er mars 2008, l’armée colombienne a mené une attaque contre un camp des Farc en Equateur, où 25 personnes dont le numéro deux de la guérilla marxiste Raul Reyes avaient été tuées.
Les autorités colombiennes ont, par ailleurs, annoncé avoir remis en liberté deux anciens commandants importants de la guérilla des Farc qui avaient déserté afin qu’ils œuvrent en faveur de la paix, a annoncé le ministre de l’Intérieur.
Elda Neyis Mosquera García, alias “Karina”, commandante d’un front des Farc qui avait déserté en mai 2008, bénéficiera de cette remise en liberté “après avoir formellement exprimé sa volonté de paix et son renoncement à toute activité illégale”, a déclaré le ministre de l’Intérieur Fabio Valencia, dans un communiqué publié dans la nuit de jeudi à vendredi.
Karina sera libérée en dépit de sa mise en cause dans de nombreuses attaques, dont celle qui s’était soldée par la mort de 17 personnes, en 2002, dans un village du département de Caldas (ouest).
Le gouvernement a également décidé de libérer Raúl Agudelo Medina, alias “Olivo Saldaña”, bras droit du commandant du front des Farc dans le département central de Tolima, à qui sont attribués au moins quatre homicides.
La libération des deux combattants s’inscrit dans une stratégie du gouvernement destinée à encourager les désertions, en s’abstenant d’en juger certains pour leurs crimes ou encore en récompensant les guérilleros qui s’enfuiraient avec des otages.
En juillet 2007, les autorités avaient déjà libéré, à la demande de la France, Rodrigo Granda, présenté comme le ministre des Affaires étrangères des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), afin qu’il facilite la libération de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt.
Le guérillero avait repris la lutte armée et l’ex-candidate à la présidentielle avait finalement été libérée par l’armée colombienne, le 2 juillet 2008, avec 14 autres otages dont trois Américains.
Le gouvernement n’a pas livré de détails sur la mission qui serait confiée aux deux ex-guérilleros.