Le Premier ministre irakien à Ramadi après sa reprise

Le fils du prédicateur Omar Bakri tué en combattant pour l'EI


Jeudi 31 Décembre 2015

Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi est arrivé mardi dans la ville de Ramadi tout juste reprise par les forces armées aux jihadistes du groupe Etat islamique (EI).
Au lendemain de l'annonce de cette importante victoire pour les troupes irakiennes, l'hélicoptère de M. Abadi a atterri dans la ville dévastée par les combats située à une centaine de kilomètres à l'ouest de Bagdad, selon un correspondant de l'AFP sur place.
 Le Premier ministre a félicité les forces irakiennes qui continuaient de désamorcer les centaines de bombes et d'engins explosifs laissés par les jihadistes dans les rues et bâtiments gouvernementaux dans le centre-ville du chef-lieu de la vaste province occidentale d'Al-Anbar.
Une photo publiée mardi sur la page Facebook de son service de presse montrait Haider al-Abadi en train de planter un drapeau irakien dans la ville libérée, au milieu de membres des forces de sécurité.
 Après la reprise dimanche de Ramadi, M. Abadi s'est engagé à libérer le pays de l'EI en 2016: "Si 2015 était une année de libération, 2016 sera celle des grandes victoires qui mettront fin à la présence en Irak de Daech (acronyme en arabe de l'EI)".
 Cette victoire à Ramadi devrait redorer le blason de l'armée fortement critiquée pour son humiliante déroute en juin 2014 face à l'EI qui s'était alors emparé de vastes pans du territoire irakien.
Par ailleurs, un fils de l'influent prédicateur islamiste radical Omar Bakri a été tué en Irak où il combattait dans les rangs du groupe Etat islamique (EI), ont annoncé mardi des responsables de sécurité.
 La "Mobilisation populaire" (organisation paramilitaire dominée par des milices chiites soutenues par l'Iran) et des forces de sécurité ont tué Bilal Omar Bakri, selon un communiqué de ce groupe chiite.
 Le jeune homme "dirigeait un groupe qui a tenté d'attaquer une de nos unités au nord de Bagdad", affirme ce communiqué.
Une source de sécurité au Liban, pays dont Omar Bakri détient la nationalité, a confirmé la mort de son fils Bilal Omar Bakri, âgé d'une vingtaine d'années, alors qu'il "combattait dans les rangs de l'EI" dans la province irakienne de Salaheddine, au nord de Bagdad.
 Un autre fils de ce prédicateur, Mohammad Omar Bakri, âgé d'une trentaine d'années, est mort lui aussi en combattant dans les rangs de l'EI, à Alep, dans le nord de la Syrie, il y a plusieurs mois.
 Les deux frères s'étaient rendus ensemble en Irak à partir du Royaume-Uni, selon des sources de sécurité.
 Omar Bakri s'était installé en Grande-Bretagne en 1986, où il était devenu une figure de proue des milieux islamistes radicaux londoniens jusqu'au tour de vis donné par les autorités britanniques après les attentats du 7 juillet 2005 à Londres (56 morts, 700 blessés).
 Les autorités britanniques avaient profité de l'absence de Bakri, parti au Liban pendant l'été, pour le priver de son droit de séjour en Grande-Bretagne.
 Connu pour ses déclarations provocatrices, Omar Bakri a notamment baptisé les 19 kamikazes auteurs des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis de "19 magnifiques".
 Au Liban, il a eu des démêlés avec la justice qui l'a condamné à la perpétuité pour plusieurs chefs d'inculpation. Il a été libéré sous caution en 2010.
 Une source de sécurité libanaise a indiqué à l'AFP qu'Omar Bakri avait été condamné en octobre à six ans de travaux forcés pour avoir créé un groupe affilié au Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaida, et établi des camps d'entraînement au Liban pour le compte de cette organisation.


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