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D’après Moussaoui Ajlaoui, chercheur à l’Institut des études africaines relevant de l’Université Mohammed V à Rabat, le pays hôte, à savoir la Côte-d’Ivoire qui ne reconnait pas cette entité fantoche, ne peut pas empêcher sa présence à ce Sommet, car au cas où elle le fait, l’UA applique les articles 4 et 5 de la décision prise en janvier 2017 par la réunion que son Conseil exécutif a tenue à Addis-Abeba et privera la Côte-d’Ivoire d’abriter le Sommet. Ainsi le paragraphe 4 stipule le Conseil exécutif « réaffirme le droit de tous les Etats membres de participer indistinctement à toutes les réunions, activités et manifestations organisées dans le cadre des partenariats auxquelles l’UA participe », et que le paragraphe 5 stipule que « tous les Etats membres qui ne se conforment pas aux dispositions de la décision précitée seront privés du privilège d’accueillir les réunions conformément à l’article 23 de l’Acte constitutif ».
Notre interlocuteur nous a également affirmé que l’UE a déjà confirmé qu’elle ne reconnaissait pas la pseudo-RASD et que c’est à l’UA de résoudre ce problème.
« Je crois qu’il y a un compromis dans cette affaire », nous a-t-il confié, en avançant que le Polisario ne sera peut-être pas présent de manière officielle comme ce fut d’ailleurs le cas lors de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) tenue à Maputo au Mozambique en août dernier. Pour mémoire, ce pays avait tenté d’imposer la participation du Polisario à ce Sommet, mais vu le refus du Japon qui ne reconnaît pas ce pseudo-Etat et la protestation du Maroc, le pays hôte a décidé d’incorporer les séparatistes à la délégation mozambicaine. Ce fut un camouflet cinglant pour les séparatistes et les pays qui les appuient. Le chercheur marocain n’a néanmoins pas écarté la possibilité qu’il y ait des surprises lors du Sommet d’Abidjan.
Il a rappelé dans ce sens deux discours de S.M le Roi Mohammed VI. Il s’agit de son message au 27ème Sommet de l'Union Africaine à Kigali tenu en juillet 2016 et dans lequel il avait mis les points sur les i en faisant savoir que le retour du Royaume au sein de sa famille institutionnelle africaine ne signifiait absolument pas qu’il reconnaissait la pseudo-RASD. De plus, le Souverain a ajouté le chercheur marocain, avait également mis l’accent dans son discours historique à Addis Abeba en janvier 2017 que le Royaume ne sera pas un facteur de division en Afrique en précisant que « cette décision de retour, réfléchie et longuement mûrie, émane de toutes les forces vives du Royaume. Par cet acte historique et responsable, le Maroc compte œuvrer, au sein de l’UA, en vue de transcender les divisions ».
« Quelle valeur ajoutée une entité dépourvue de souveraineté et qui ne vit que des subventions internationales peut-elle apporter au sommet UA-UE ? », s’est interrogé Moussaoui Ajlaoui pour qui la présence ou l’absence du Polisario ne peut rien apporter car « celui qui n’a rien ne peut rien donner ».
Il estime donc que le temps est venu pour l’UA de se pencher sérieusement sur cette question qui divise les pays africains et de mettre fin, une fois pour toutes, à une situation paradoxale et inédite. Pour lui, l’UA est dans l’obligation de résoudre deux paradoxes insoutenables concernant l’existence d’un Etat fantoche en son sein. Le premier est qu’il s’agit d’«une entité qui n’est reconnue que par une poignée d’Etats africains ; une situation paradoxale qui n’existe dans aucune des organisations régionales ». Le deuxième paradoxe est que « l’UA reconnait la RASD, mais soutient en même temps le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. C’est un paradoxe juridique flagrant. Je crois que les autorités marocaines insistent sur cet aspect ».
Il convient de rappeler que les dirigeants africains et européens se pencheront lors de ce Sommet sur l'avenir des relations entre l'UE et l'Afrique, et mettront l'accent sur l'investissement dans la jeunesse. D'autres priorités du partenariat UE-Afrique seront également examinées. Il s’agit en l’occurrence de la paix et la sécurité, de la gouvernance, notamment la démocratie, des droits de l'Homme, des migrations et de la mobilité, de l'investissement et du commerce, du développement des compétences et de la création d'emplois.