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Le Polisario a pris l’habitude depuis plusieurs années d’organiser à Vitoria, capitale du Pays basque, une soi-disant «Conférence européenne d’appui et de solidarité avec le peuple sahraoui».
Cette édition, la 44ème, s’est déroulée, cette année, en l’absence du chef du mouvement qui a des ennuis avec la justice espagnole, José La Mata, juge de l’Audience nationale à Madrid ayant ordonné en 2016 la réouverture des poursuites pénales contre lui pour «génocide et crimes contre l’humanité» suite à une plainte déposée en 2008 par l’Association sahraouie de défense des droits de l’Homme (ASADEH) accusant 23 gradés du Polisario et cinq officiers de l’armée algérienne de «génocide», «torture» et «disparition».
Parallèlement à cette conférence dont les travaux n’ont eu d’échos favorables que dans la presse algérienne, les représentants des habitants de nos provinces sahariennes ont multiplié les réunions avec les membres du gouvernement autonome de la région et la société civile du Pays basque, mettant ainsi à nu la propagande fallacieuse du Polisario.
Ce qui n’était pas pour plaire aux séparatistes qui ont tenté par tous les moyens, y compris l’usage de la force, de saboter les conférences ou réunions des unionistes.
Ainsi, le mercredi 20 novembre, des éléments à la solde du Polisario ont envahi la salle où ces derniers tenaient une réunion animée par Dahi Aguai, président de l’«Association des portés disparus du Polisario» qui a passé plusieurs années dans les geôles des camps de Tindouf avant de regagner le Royaume. Ces éléments qui agiraient sur ordre de Bachir Mustapha Sayed auraient même agressé physiquement Dahi Aguai.
Le jeudi 21 novembre, toujours à Vitoria, la présence d’éléments de la police locale a épargné le même sort à la conférence organisée par l’«Association sahraouie de défense des droits de l’Homme». «Une femme qui a eu un comportement inapproprié envers une Sahraouie marocaine a été arrêtée par la police et conduite au commissariat où elle a passé la nuit pour être libérée le lendemain. Malgré cet incident, nous avons pu terminer notre conférence en paix», a déclaré le président de l’ONG Messoud Ramdan.
Le défenseur du peuple de la communauté autonome espagnole du Pays basque, Manuel Lazertura Rodriguez, a vivement dénoncé les crimes “extrêmement graves” commis par les tortionnaires du Polisario et dont étaient victimes les populations sahraouies séquestrées dans les camps de Tindouf, en Algérie.
“Nous allons examiner le dossier détaillé qui nous a été présenté par le président de l’Association des portés disparus du Polisario (APDP), Dahi Aguai, sur les cas de torture et de disparitions forcées perpétrées par le Polisario dans les camps de Tindouf, pour voir la possibilité d’une intervention de notre institution”, dont la mission principale est de protéger et de défendre les droits de l’Homme, a déclaré à ce propos Manuel Lazertura Rodriguez, en marge d’une rencontre tenue au siège de l’instance avec une délégation de la société civile des provinces du Sud du Royaume.
Lors de cette rencontre, il a également tenu à saluer les efforts déployés par le Maroc pour parvenir à une solution au différend régional artificiel autour du Sahara marocain, assurant que l’initiative d’autonomie présentée par le Royaume est une solution idoine à cette question.
Vaste mouvement de boycott
Cette déception et ce mécontentement, les populations entendent les exprimer à travers le boycott du prétendu congrès populaire dont la quinzième édition devrait avoir lieu en décembre prochain.
Ce boycott, décidé par les populations qui se sont donné le mot, concerne les bureaux ouverts pour le dépôt des candidatures en vue de participer audit congrès.
Selon un média des camps de Tindouf, la plupart des bureaux de dépôt de candidatures sont restés vides tout au long de la semaine. Cette absence d’intérêt, confirme, selon le média, la déception des populations qui ont qualifié la tenue dudit congrès de mascarade destinée à dissimuler les échecs successifs de la direction du Polisario qui, sans vergogne, s’apprête à reconduire les mêmes individus qui, depuis plus de quatre décennies, perpétuent les souffrances des Sahraouis.