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Le quotidien algérien Al Khabar a, en effet, affirmé dans un article publié hier que le Parlement africain a adopté une recommandation appuyant « les efforts de l’UA dans le but de décoloniser la dernière colonie en Afrique » en référence au Sahara marocain.
La même source a indiqué que les membres du PA ont « appelé à fermer les ambassades du Maroc dans tous les pays africains ».
Pour Abdelfettah El Belamachi, professeur de droit public à l’Université Cadi Ayyad de Marrakech et président du Centre marocain de la diplomatie parallèle et du dialogue des civilisations, cette recommandation est une nouvelle manœuvre de la diplomatie algérienne et une réaction au refus du Conseil de sécurité en avril dernier de toute implication de l'Union africaine dans la question du Sahara marocain.
« La résolution n°2218 du Conseil de sécurité en avril dernier a infligé un cuisant revers à l’UA et notamment à l’Algérie et les pays qui les soutiennent au sein de cette organisation. Et la recommandation relayée par le journal « Al Khabar » fait partie de cette campagne que ne cesse de mener l’Algérie pour impliquer coûte que coûte l’Afrique dans l’affaire du Sahara marocain profitant de l’absence du Maroc pour faire passer ses projets hostiles», a-t-il expliqué dans une déclaration à Libé.
Abdelfettah El Belamachi a rappelé dans ce sens que l’implication de l’UA dans l’affaire du Sahara est inconcevable pour deux raisons : la première est d’ordre juridique, car le Maroc n’est pas membre dans cette organisation depuis qu’elle a accepté au cours des années 80 l’adhésion d’un « Etat » fantoche sous la pression de l’Algérie, alors que les statuts de l’UA exige que celle-ci n’intervienne dans les conflits en Afrique que si les parties en conflit sont déjà membres dans l’organisation, ce qui n’est pas le cas pour le Maroc.
Et la deuxième raison est d’ordre politique, car le Maroc ne peut accepter la médiation d’une organisation qui a renoncé à sa neutralité depuis 1984. D’ailleurs, cet argument, entre autres, a été avancé par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar dans sa lettre adressée au Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, au début du mois d’avril 2015 et dans laquelle Rabat « s'oppose catégoriquement à tout rôle ou implication de l'Union africaine dans la question du Sahara marocain ».
Même si Abdelfettah El Belamachi a considéré que de telles recommandations ne produiront aucun effet sur la réalité car elles sont « illogiques », il a appelé les autorités marocaines à approfondir davantage les relations bilatérales pour faire face aux machinations algériennes et pour que la voix du Royaume porte en Afrique.
Par ailleurs, le quotidien qatari « Al Arab » a critiqué dans un article publié samedi dernier, la position de l’UA dans l’affaire du Sahara marocain.
Dans un article intitulé « Le Sahara marocain… le faux pas de l’UA », le quotidien a affirmé que cette organisation avait commis une erreur impardonnable quand elle avait reconnu la pseudo RASD. D’autant plus que cette décision, précise la même source, émane d’une « organisation qui défend l’intégration régionale et s’oppose aux mouvements de séparation et de morcellement ». Et de conclure que l’UA doit réparer cette faute historique et adopter le projet d’autonomie proposé par le Maroc pour mettre fin à ce conflit artificiel.