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Rien n’affaiblira le PPS, a affirmé le secrétaire général de cette formation politique qui va, dans quelques semaines, battre campagne sous le signe de « la dignité maintenant ». Après avoir validé la quasi majorité de ses candidatures qui couvrent l’ensemble des circonscriptions, le PPS a donc présenté hier lundi à la presse son programme électoral axé autour de 5 grandes orientations et 15 engagements déclinés en 100 mesures concrètes dont le dénominateur commun est la justice sociale, la dignité et le progrès. En gros, ceux et celles du PPS veulent que les Marocains vivent mieux dans un Etat de droit et d’égalité. En adoptant la devise de « la dignité maintenant », le PPS est en quelque sorte en train de donner un cadre politique aux revendications du Mouvement du 20 février sur lequel a soufflé également un certain Printemps arabe.Un cadre qui prend forme autour de 5 orientations qui vont des défis de la croissance, la compétitivité et l’emploi, à une croissance équilibrée réductrice des inégalités spatiales et sociales, une politique active d’intégration sociale et de solidarité nationale en passant par une gouvernance démocratique et une réorganisation de l’Etat et enfin le renforcement de l’indépendance nationale et de la place du Maroc dans le concert des Nations.
Réformer le régime fiscal pour financer les
100 mesures
Ceux qui se plaignent de programmes électoraux évasifs et non chiffrés auront cette fois-ci tout faux. Les propositions du PPS qui a multiplié les réunions avec les experts, le mouvement féminin, les défenseurs des droits humains, les activistes amazighs, les syndicats, le patronat, etc, sont pour le moins concrètes et ambitieuses. Le parti promet par exemple aux électeurs d’assurer une croissance forte et durable, d’un taux supérieur à 6% et ce pour faire du Maroc un pays véritablement émergent. Plus concret encore, l’engagement de cette formation politique de créer 250.000 emplois par an au terme de la législature, de réduire le taux de chômage à moins de 7% et d’éradiquer définitivement l’habitat insalubre en construisant annuellement 150.000 logements, au lieu des 100.000 actuels.
L’instauration d’un revenu minimum d’insertion aux familles nécessiteuses d’une moyenne de 1000 DH par mois et la revalorisation du SMIG en le portant à 3000 DH mensuels exonéré d’impôt et ainsi que celle de 50% des pensions sont autant de mesures que le PPS compte « vendre » à ses électeurs, allant jusqu’à proposer le soutien des personnes âgées sans ressources suffisantes. Mais à quel prix et comment faire en sorte que ces mesures ne soient pas que des slogans et de la surenchère électoraliste sur le mode de « demain, on rase gratis » ?
« Bien sûr, nous avons pensé au financement de nos propositions. Et ce financement viendra en grande partie de la réforme de notre régime fiscal. C’est ainsi que des fonds importants pourront être dégagés. Il est primordial de réformer en profondeur le système fiscal sur la base de l’allègement de la TVA sur les produits de première nécessité, d’instaurer un impôt sur la fortune et les grosses successions, d’élargir l’assiette fiscale, de lutter contre la fraude et l’évasion fiscales et de procéder à l’imposition accrue des très hauts revenus », répond Abdesslam Saddiki, membre du bureau politique du PPS tout en mettant en avant « les mesures incitatives en faveur de l’épargne nationale et la réduction du train de vie de l’Etat ».
Une vie digne pour les citoyens de ce pays. Voici ce que propose le PPS, un parti qui compte assumer ses responsabilités et défendre l’alternance de 1998 jusqu’au bout. « C’est une position politique. Le Maroc d’aujourd’hui est différent de celui de 1998 », dit N. Benabdallah. La dignité n’a de sens que dans un Etat de droit, y compris économique. Les femmes et les hommes du PPS en sont convaincus. Ils s’engagent à faire de la lutte contre la corruption un chantier permanent et gagner 50 places à l’indice de perception de la corruption. Plus de place non plus pour les situations de rentes et de monopoles : le PPS prend l’engagement d’envoyer dans ce sens des signaux forts.
Reste le plus dur: convaincre les électeurs que la vie sera meilleure avec un PPS aux commandes du pouvoir. L’exercice est difficile pour tous les partis politiques en lice pour les législatives du 25 novembre. Et pas seulement pour le Parti du progrès et du socialisme.