Le secteur marocain des assurances a connu, durant les quinze dernières années, plusieurs avancées résultant de l’application d’un programme de mise à niveau et l’adoption d’un certain nombre de mesures visant à organiser ce secteur et améliorer ses performances.
S’exprimant à l’ouverture des travaux de la 3ème édition du rendez-vous de Casablanca de l’assurance, initiée sous le thème «Quels relais de croissance pour un développement durable de l’assurance?», le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaid a indiqué, mercredi à Casablanca, que ces évolutions ont porté, notamment, sur la refonte du cadre juridique régissant ce secteur, la libéralisation progressive des tarifs d’assurances, le renforcement du réseau de distribution des produits d’assurances et l’encouragement des opérations de regroupement et de fusion entre certaines entreprises d’assurances, dans le but de renforcer et d’améliorer leur assise financière.
Au fil des années, a-t-il dit, le secteur des assurances au Maroc n’a cessé de prendre de l’ampleur, pour représenter, en 2013, un taux de pénétration de 3%, comparativement élevé par rapport aux autres pays de la région, tout en notant que le Royaume occupe la première place dans le monde arabe et la cinquième au niveau de l’Afrique. L’année 2013 s’est caractérisée également par un volume de primes émises de près de 27 milliards de dirhams, réalisé par 17 entreprises d’assurances et une société de réassurance, ce qui positionne le Maroc comme la place d’assurances la plus importante du continent africain, après l’Afrique du Sud et la troisième au niveau du monde arabe, derrière l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, a-t-il fait svoir. Et de préciser que le secteur gère actuellement un actif de plus de 114 milliards de DH avec une prépondérance des actifs de taux et des actifs actions.
A ce titre, le contrat-programme, signé entre les professionnels du secteur et le gouvernement, constitue une feuille de route pour la collaboration effective des différents acteurs et parties prenantes, a-t-il relevé, notant que pour concrétiser cette volonté, le gouvernement est engagé à poursuivre l’amélioration du cadre réglementaire régissant ce secteur.
C’est dans ce sens qu’un projet de loi portant amendement du Code des assurances a été mis dans le circuit d’approbation en juin dernier visant l’instauration de l’obligation de certaines assurances de construction telles que l’assurance tous risques chantier (TRC) et l’assurance responsabilité civile décennale (RCD) et la mise en place d’un cadre légal pour l’assurance Takaful.