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Selon cette source, la présence marocaine est plus marquée dans le secteur bancaire qui occupe la première position avec une part de 41,6 %, suivi par les télécommunications (35,9%), les holdings (10,5%) et l’immobilier (6,4%). Le Mali arrive en tête au cours des années 2009, 2010 et 2013 avec respectivement 58,9%, 35,6% et 28% des IDE en Afrique. Une place qu’il a détournée au Sénégal qui a occupé la tête du peloton avec 65,6% en 2008.
En 2011 et 2012, le Cameroun et la Côte d’Ivoire ont été les premiers pays de destination des flux d’IDE en Afrique subsaharienne avec respectivement des parts de 55,2 % et 55,9% a précisé la même source.
L’OCP Policy Center a indiqué, par ailleurs, que les investissements marocains en Afrique subsaharienne s’orientent vers ces secteurs par des prises de participation au capital des entreprises locales et/ou un montage de filiales. Et ledit Centre de préciser que ces secteurs restent les espaces privilégiés des IDE marocains dans toute l’Afrique comme en attestent les chiffres concernant la période 2008-2013 marquée par des investissements marocains dans le secteur bancaire (40,9%), les télécommunications (34,1%), le holding (10%) et l’immobilier (6,1%).
La publication de l’OCP a indiqué que cette forte progression des flux sortants d’IDE marocains dans le monde et particulièrement en Afrique subsaharienne est liée principalement à la signature d’accords de protection et de promotion réciproques des investissements et de non double imposition entre le Maroc et les pays d’Afrique subsaharienne, explique la publication.
Depuis le début des années 2000, le Maroc a conclu avec l’Afrique subsaharienne près de 500 accords de coopération dans plusieurs domaines, fait savoir le centre.
Cette progression des IDE résulte également de l’adoucissement de la réglementation des investissements qui offre davantage de facilités aux opérateurs économiques marocains afin de leur permettre de saisir des opportunités à l’étranger.
Pourtant, Mohamed Kerkab, professeur à la Faculté des sciences économiques, juridiques et sociales de l’Université Cadi Ayyad à Marrakech, estime que ces chiffres ne révèlent pas grand-chose et qu’ils manquent de pertinence. « Evoquer des pourcentages ne permet pas d’avoir une idée claire sur ces IDE. Il faut avoir accès aux montants investis pour se faire une idée précise de la réalité de ces investissements », nous a-t-il indiqué. Une interrogation des plus légitimes puisque le flux des IDE marocains a reculé de 42,1% soit de 2,4Mds de DH, 2016 ayant enregistré 3,3Mds de DH contre 5,7 Mds de DH un an auparavant. Cette situation s’explique, selon l’Office des changes, par la baisse des investissements directs marocains réalisés à l'étranger (-34,3% ou -2Mds de DH) et par l’augmentation des cessions d'investissements directs marocains à l'étranger (+0,4Md de DH). Notre économiste considère, par ailleurs, que la véritable question est celle de l’utilité de ces IDE et leurs retombées sur l’économie marocaine. « Les IDE sont bénéfiques pour les économies qui se basent sur des secteurs industriels orientés vers les exportations. Et malheureusement, ce n’est pas le cas pour notre pays. Les IDE marocains dans le secteur bancaire, les télécommunications, les mines et l’immobilier n’ont pas d’effets directs sur l’économie nationale, notamment au niveau de la création des emplois, et posent la question du rapatriement des bénéfices réalisés sur place ».
Notre source considère aussi que ces IDE demeurent utiles et importants pour les économies des pays subsahariens. « Ces investissements créent de l’emploi sur place et participent à la modernisation de l’économie ainsi que des infrastructures de ces pays », nous a-t-elle précisé. Et de conclure : «Mais ces investissements vont-ils permettre d’endiguer les flux de migrants en provenance de ces pays vers le Maroc? Cela est une autre affaire ».