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Dans ce sillage, l'Agence nationale pour le développement des énergies renouvelables et l'efficacité énergétique (ADEREE) a organisé jeudi à Rabat la première session du Comité stratégique du projet «Etats généraux de l'efficacité énergétique», pour le lancement des travaux de ce dernier.
A propos de cette facture, le ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, Fouad Douiri, a souligné d’un grand trait que «la facture énergétique nationale a représenté 11% du PIB en 2012 s’élevant à 103 milliards de dirhams (MMDH)», ce qui pèse, selon lui, lourdement sur la balance commerciale.
Afin d’inverser la tendance, le ministre a expliqué que la stratégie d'efficacité énergétique du Maroc ambitionne de réaliser des économies de 10 à 15 MMDH chaque année à l'horizon 2030. Et ce, à «travers le déploiement des actions et mesures nécessaires», a-t-il ajouté. Il a relevé, à cet égard, que l'efficacité énergétique pourrait rapporter progressivement chaque année 10 à 15% d'économies et protéger l'environnement. Considérant qu’elle constitue «un pilier fondamental de la stratégie nationale de l’efficacité énergétique», le ministre a souligné que l’efficacité énergétique repose, entre autres, sur la diversification du mix énergétique, le recours accru aux énergies renouvelables et le développement des économies d'énergie.
Le directeur général de l'ADEREE, Saïd Mouline, a, quant à lui, mis en exergue les différents programmes entrepris par son agence des secteurs. Il a cité, entre autres, le Code de l’efficacité énergétique dans le bâtiment CEEB et le programme d’efficacité énergétique dans l’industrie PEEI.
Dans le détail, il a expliqué que le PEEI ambitionne «l'optimisation de la consommation d'énergie par les unités industrielles pour une économie totale d’environ 618.325 tonnes et une réduction des émissions CO2 estimée à 2.268.000 tonnes». A propos du CEEB, il a précisé qu’il fixe pour objectif d'économiser jusqu'à 75% de la facture énergétique par l’intégration des considérations énergétiques dans le bâtiment.
Pour sa part, le directeur de l’électricité et des énergies renouvelables, Abderrahim El Hafidi, a expliqué que cette stratégie se base sur un cadre législatif qui est déjà mis en place. «Le Maroc est considéré dans ce sens comme le premier pays du Sud de la Méditerranée qui a mis en place une loi relative à l’efficacité énergétique, à savoir la loi 47.09. Cette loi apporte, selon lui, des innovations majeures en matière de dispositions législatives». Dans ce sens, il a précisé que «le Maroc est le premier pays qui a mis en place un arsenal de dispositions législatives en termes d’aménagement des nouvelles villes, ce qui n’existe nulle part». Tout en rappelant que les états généraux de l'efficacité énergétique ont pour but de décliner en plans d'actions associés, à court, moyen et long termes, la stratégie nationale en la matière.
Ces états commencent par une phase préparatoire qui porte sur un état des lieux détaillé, appuyé d'un benchmark à l'internationale de la consommation énergétique et une quantification du potentiel d'économies d'énergie, ainsi qu'une cartographie des différentes réalisations et mesures d'efficacité énergétique en vigueur au Maroc. Une deuxième phase pour débattre autour de l'efficacité énergétique mobilisera tous les acteurs concernés dans l'objectif de proposer des mesures concrètes et innovantes d'amélioration de l'efficacité énergétique nationale. Et une dernière, qui portera sur l'élaboration de la stratégie d'efficacité énergétique du Maroc à l'horizon 2030 et sa déclinaison en plans d'actions associés.