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La diplomatie marocaine suit avec inquiétude le processus de paix au Mali. Elle note avec une grande déception le recul préoccupant que connaît ce processus. Une situation due, selon le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, au fait que le dossier malien est désormais traité de manière opportuniste par des parties directement intéressées, et loin de son contexte légal et régional, prôné par les Nations unies.
Dans un communiqué publié vendredi dernier par le département de Salaheddine Mezouar, le Royaume estime que la sortie de crise au Mali ne saurait être imposée et «ne peut être obtenue, à coups de menaces, de manœuvres d’intimidation ou de chantage, surtout de la part de parties qui n’ont aucune légitimité pour le faire et qui ont toujours agi pour la déstabilisation de la région ».
Des propos confirmés par certains observateurs qui ont révélé que les pourparlers entre le gouvernement malien, les unionistes du Nord et les membres de la Coordination des mouvements de l’Azawad ont été accaparés par les Algériens. Selon le site Middle-east-online, les parties en conflit n’ont pas eu l’occasion de négocier directement et que le débat a été monopolisé par les médiateurs algériens.
Une source malienne a confirmé que 95% des pourparlers ont été avec les médiateurs et seuls 5% entre les parties prenantes de la crise malienne. Et que sur les cinq rounds de négociations entamés, ces dernières se sont rarement rencontrées.
Un état de fait qui en dit long sur la défiance de la partie algérienne de médiation qui se trouve aujourd’hui dans l’impasse après le refus de la Coordination des mouvements de l’Azawad qui réunit des groupes armés rebelles issus principalement de communautés touareg et arabe du Nord du Mali, de parapher l’accord d’Alger qui enterre ses projets d’autonomie sans pour autant renoncer au processus de paix.
Un pacte qui semble susciter les inquiétudes de plusieurs acteurs politiques maliens qui pensent que l’accord de paix et de réconciliation au Mali issu du Processus d´Alger engage l’existence même de leur pays aujourd´hui menacée. Pis, cet accord ne va pas résoudre les questions fondamentales relatives à la stabilité du pays, à l’intégrité du territoire, à l´unité nationale et à la réconciliation. D’aucuns pensent que ledit accord «contient les germes d’une désintégration rampante du pays comme celle qu’elle a déjà connue».
Des inquiétudes que partagent certains observateurs en estimant que les opportunités de la mise en œuvre de cet accord demeurent minces, faute de confiance entre les parties en conflit et les interminables querelles d’interprétations lors de la mise en application de l’accord, a rapporté Le Monde.
La même source n’a pas exclu la reprise des hostilités comme en attestent les derniers mouvements observés autour de Kidal, le bastion des insurgés.
Que propose donc le Maroc ? Rabat appelle les forces vives maliennes et les autorités de ce pays à œuvrer dans le sens d’une solution de compromis qui réponde aux aspirations de ses populations, y compris celles du Nord du pays. Une solution qui préserve l’intégrité territoriale, l’unité nationale du Mali, a précisé le communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération.