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Ce rapport revient principalement sur ce qui a été accompli depuis la libéralisation du secteur dans la région et fait des projections sur 5 ans. Le groupement britannique d’études et d’analyses économiques et de « risque pays » (BMI), souligne dans ce rapport que les marchés des télécommunications des pays arabes se remettent progressivement après les bouleversements politiques et sociaux.
En se basant sur une analyse SWOT (Strengths, Weaknesses, Opportunities and Threats), le rapport diagnostique les forces et faiblesses (en interne) du secteur ainsi que les opportunités et menaces (en externe) que présente son environnement.
Pour ce qui est des points forts, ledit rapport relève qu’en dépit d’un taux de pénétration très élevé du mobile dans la région, la croissance a encore une marge de progression devant elle et demeure à un niveau «raisonnable»». Cette progression repose, logiquement, sur les futures normes de téléphonie mobile, y compris la 3G et au-delà, et les services l’accompagnant.
Cependant, bien que la moyenne des revenus ne soit pas énorme comparativement aux pays du Moyen-Orient, elle est généralement plus élevée que dans d’autres régions d’Afrique.
S’agissant des faiblesses, il les situe «au niveau élevé d’abonnés prépayés qui, dans une large mesure, n’a pas été corrigé, entraînant une baisse des recettes moyennes par utilisateur et plusieurs abonnés inactifs ». Pire encore, ce phénomène va de pair avec une croissance de plus en plus lente.
Sur ce point qu’ils considèrent comme une faiblesse, les experts du BMI exceptent le Maroc, en notant : «Hormis le Maroc, l’autre faiblesse qui caractérise le marché de la téléphonie mobile dans la région nord-africaine, c’est la lenteur dans le lancement de services 3G-4G », ce qui peut être considéré comme une force pour le Royaume.
Malgré tout, les opportunités ne manquent pas. « Certains opérateurs ont fait des progrès sur l’amélioration de leur «mix abonné», note BMI. Et d’ajouter : «L’ARPU (Average Revenue Per User), c’est-à-dire le chiffre d'affaires mensuel moyen réalisé par une entreprise avec un client, peut être augmenté si les opérateurs ciblent les clients dont les dépenses prépayées augmentent en les transformant en abonnés au post-payé». Dans ce cas, si l’opérateur des télécoms n’enregistre pas de croissance, il peut au moins espérer garder le même niveau de dépense de son abonné.
D’autres possibilités existent pour développer des services à valeur ajoutée, mais le rapport insiste encore une fois sur le fait que la prochaine source de « croissance » reste les applications et le contenu à développer pour les réseaux mobiles de future génération.
Sur le volet libéralisation, le BMI reprend la même méthode : un audit SWOT. Pour le BMI, le secteur dans la région connaît un taux de pénétration relativement élevé et a pu plus ou moins résister à « sa substitution » par la téléphonie mobile.
En revanche, le rapport revient sur la menace que pourrait constituer, à terme, « la croissance rapide du haut débit mobile qui risquerait de freiner la croissance ».
Le « North Africa Telecommunications Report » contient également des orientations pertinentes quant aux évolutions de croissance pour la téléphonie fixe, le mobile et l’usage Internet des pays de la région.
En substance, le secteur « devrait croître plus lentement au cours des cinq prochaines années, avec un taux de pénétration qui devrait atteindre les 7,2% en 2015 », mais « dans ce marché qui s’approche de la saturation, le profit de l’industrie marocaine de télécommunications a fortement baissé à cause des politiques de réglementation et de l’augmentation des prix des appels téléphoniques entre les opérateurs mobiles ».