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Une problématique déjà évoquée par le Haut commissariat au plan (HCP) à travers les résultats d’une enquête nationale sur les institutions sans but lucratif (ISBL) rendus publics en 2011. Il s’avère ainsi que le bénévolat constitue la principale force du travail associatif, puisque 7 associations sur 10 en dépendent totalement. Toutefois, la disponibilité de bénévoles, nécessaire au tissu associatif, constitue un problème crucial puisque plus de la moitié des associations déclarent trouver des difficultés à les mobiliser ou à convaincre ceux déjà engagés à continuer à œuvrer en leur sein. Un état de fait repris dans une autre étude initiée en 2010 par le ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité qui affirme que le bénévolat est handicapé par les difficultés de recrutement de ressources humaines de qualité, par une représentation féminine réduite, par un déficit de communication et la désaffection d’une partie des jeunes de moins de 35 ans. Ces derniers estiment que le tissu associatif ne prend pas en compte leurs préoccupations et leurs attentes et ne fait que les confiner dans des tâches subalternes.
Par ailleurs, et toujours d’après le cabinet Deloitte les fonds publics au Maroc représentent 37% des budgets associatifs, celui des fonds privés est de 37% alors que 26% proviennent des dons et libéralités. Sur le plan fiscal, l’étude souligne que le Royaume met en place des réglementations qui permettent une exonération totale des associations au niveau des impôts commerciaux.
A rappeler que l’étude a été menée auprès du secteur associatif dans 20 pays. Elle dresse une analyse comparative des structures associatives à travers le monde et permet de connaître les bonnes pratiques à importer sur le territoire français. Le rapport fait état de différences notoires dans trois secteurs, à savoir l’éducation, la santé et la défense des droits civiques.
Pour conclure, l’étude avance que le Maroc semble encore avoir du chemin à faire au niveau du capital humain, un volet primordial dans son développement. A bon entendeur.