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Leurs téléphones ont été sujets à une «écoute illégale et externe» à l'aide de ce logiciel, selon deux rapports techniques du Centre cryptologique national espagnol, a souligné Felix Bolanos, ministre espagnol de la Présidence lors d'une conférence de presse organisée lundi dernier aux côtés de la porte-parole du gouvernement, Isabel Rodriguez, tout en précisant que les précédentes tentatives d'espionnage du téléphone de Pedro Sanchez avaient été signalées en mai 2021, tandis que celles visant Margarita Robles l'avaient été un mois plus tard. «Il n'y a aucune preuve d'une quelconque intrusion après ces dates», a affirmé Felix Bolanos.
José Manuel AlbaresUne fois ce scandale éclaté, les mauvaises langues, notamment des médias français, se sont déchaînés contre le Maroc en insinuant que ce dernier serait impliqué dans cette affaire.
Les relations internationales ne sont pas basées sur des conjectures ou des spéculations, elles sont basées sur des faits
Sans vergogne, le quotidien français «Le Monde» n’a pas hésité à établir le lien entre cette affaire et le Maroc, alors que les Espagnols eux-mêmes se sont abstenus de le faire.
«Madrid n’a pas précisé quel service de renseignement ou pays était suspecté d’être à l’origine de ces attaques», a écrit le quotidien français dans un article publié sur son portail lundi dernier, en prenant la peine d’ajouter juste après qu’«à l’époque des infections repérées par les services espagnols, le pays était engagé dans un violent bras de fer diplomatique avec le Maroc.
Car, les responsables espagnols, qui sont les premiers concernés par cette affaire, ont fait preuve de retenue –même si des médias de ce pays se sont empressés, sans preuves, d’accuser le Maroc et ont rejeté toute polémique sur ce sujet.
«Les relations internationales ne sont pas basées sur des conjectures ou des spéculations, elles sont basées sur des faits», a tenu à préciser José Manuel Albares, ministre espagnol des Affaires étrangères lors d'une conférence de presse organisée conjointement jeudi dernier avec son homologue grec, Nikos Dendias.
Selon lui, la première chose à faire est «de connaître les faits et de les clarifier» et, par la suite, «des décisions seront prises». «Mais je ne vais pas faire de conjectures sur n'importe quel pays, car ce dont on a besoin dans le domaine de la diplomatie, ce sont des faits», a-t-il affirmé.
La déclaration de la ministre espagnole de la Défense abonde dans le même sens. «Je peux penser ce que je veux, mais un Etat de droit exige des preuves. Par conséquent, je ne peux pas nourrir des spéculations sans preuves», sur ce sujet, a-t-elle souligné. Et d’ajouter : «Je ne peux faire aucune sorte de spéculation ou d'imputation sur le fait que, dans mon cas, mon téléphone ait été infecté. Du point de vue d'un État démocratique et légal comme celui dans lequel nous vivons, seuls les tribunaux peuvent identifier les auteurs et définir les responsabilités. Ce serait frivole de ma part de porter une quelconque accusation».
Par ailleurs, la cheffe des services secrets espagnols (Centre national du renseignement-CNI), Paz Esteban, a été interrogée jeudi durant près de quatre heures par la commission parlementaire des "secrets officiels", réunie à huis clos, d’après une dépêche de l’AFP.
Selon des membres de cette commission, comme la numéro deux du Parti populaire (PP, droite), Cuca Gamarra, Paz Esteban a reconnu que des indépendantistes avaient bien été espionnés par ses services, mais toujours avec le feu vert de la justice.
Elle a précisé, selon plusieurs médias, que 18 indépendantistes étaient concernés, soit beaucoup moins que le chiffre évoqué dans un rapport de l'organisation canadienne Citizen Lab dont la publication mi-avril a déclenché une crise entre le gouvernement de Pedro Sánchez et les indépendantistes.
Il y a lieu de rappeler que le Maroc a fait l’objet d’une campagne d'allégations mensongères, malveillantes et diffamatoires, par un consortium de 17 médias qui prétendait, en juillet 2021, sans apporter la moindre preuve, que le logiciel israélien Pegasus a été utilisé par une dizaine d’Etats, dont le Maroc, le Mexique, et la Hongrie, pour espionner des milliers de politiques, journalistes, avocats et militants.
Chakib Benmoussa, l’ancien ambassadeur du Maroc en France, avait réfuté toute implication du Royaume dans cette affaire. «Nous nous demandons également quels éléments permettent de faire le lien avec nos autorités. Les acteurs qui ont lancé ce processus, avec des accusations fortes, doivent maintenant apporter des preuves», avait-il souligné à l’époque dans un entretien avec Le Journal de Dimanche (JDD).
Et dans un entretien accordé au magazine panafricain Jeune Afrique en 2021, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, avait affirmé que toute personne ou organisme portant des accusations contre le Maroc, devra en produire la preuve, ou assumer sa dénonciation calomnieuse devant la justice.
Mourad Tabet