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Selon cette source, les clandestins sont expulsés via une porte située sur la barrière séparant le préside occupé du reste du Maroc. Une action illégale puisque interdite par les dispositions de la loi sur les étrangers et du décret Royal 557 de 2011 mais qui demeure courante. En effet, entre 20% et 30 % d’immigrés clandestins sont expulsés régulièrement au lieu d’être conduits aux postes de police ou au Centre d’accueil temporaire pour les immigrants (CETI).
Les policiers espagnols estiment que les articles de l’accord hispano-marocain de 1992 sur « la réadmission des ressortissants étrangers entrés illégalement » en vigueur depuis 2012 leur permettent de procéder à ce genre d’expulsions. “ Chaque immigré illégal appréhendé, peut être réadmis immédiatement, sans aucune formalité et être expulsé si le Maroc l’accepte “, a indiqué le commandant Eduardo Lobo Espinosa, cité par El Pais.
Certaines mesures de cet accord bilatéral et les dispositions de la Convention du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés signé par l’Espagne n’ont néanmoins pas été respectées.« Il y a certes un conflit de lois concernant la question des immigrants clandestins mais cela n’empêche pas que l’expulsion de ces derniers doit répondre à certaines conditions et ne pas se faire dans l’illégalité. Un clandestin doit être conduit vers un poste de police pour être identifié avant son éventuelle expulsion. Il a le droit également de recourir à la justice. Des droits qui lui sont confisqués soit au Maroc ou en Espagne », nous a précisé Aboubakar El Khamlichi, président de la Chabaka (Réseau des associations œuvrant pour le droit des immigrés).
Mais qu’en est-il du sort de ces migrants irréguliers une fois rapatriés vers le Maroc ? « Ils sont conduits dans des conditions lamentables vers Oujda avant d’être expulsés de nouveau vers les frontières avec l’Algérie.
De là, ils retournent au Maroc pour une nouvelle tentative d’accès en Europe », nous a expliqué notre source avant d’ajouter : «On ne fait que se renvoyer la balle sans oser régler ce problème une fois pour toutes ».
D’après le président de Chabaka, le Maroc continue à jouer le rôle de gendarme de l’Europe. Une attitude qu’on critique au sein de la Chabaka car elle porte atteinte à l’image et à la place du Royaume dans le continent africain. « Pourquoi notre pays est-il appelé à jouer ce rôle alors qu’il n’a pas de frontières directes avec l’Europe ? », s’est-il demandé.
Une interrogation qui se pose aujourd’hui, selon lui, avec acuité. Notamment depuis la mise en place de nouvelles procédures en matière de migration. « Si les intentions du discours sont bonnes, la réalité est autre comme en témoigne la campagne actuelle d’arrestation de migrants clandestins. La récurrence de la violence à l’égard de ces derniers en dit long sur le décalage entre le discours et la réalité», a-t-il conclu.