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Le Maroc est désigné également, selon le rapport de l’OICS, comme l’un des plus grands producteurs d’herbe de cannabis en Afrique du Nord à côté de l’Egypte, des pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre (Ghana, Nigeria, République démocratique du Congo, Sénégal et Togo), d’Afrique de l’Est (Ethiopie, Kenya et République-Unie de Tanzanie) et d’Afrique australe (Afrique du Sud, Malawi, Swaziland et Zambie).
Une réalité confirmée par les quantités saisies en 2011 et qui sont estimées à près de 129 tonnes d’herbe de cannabis au Maroc. D’autres pays ont signalé également des saisies d’herbe de cannabis en 2011 comme le cas de l’Egypte (73 tonnes), le Burkina Faso (33 tonnes), la Sierra Leone (3 tonnes) et le Cap-Vert (2,6 tonnes).
Dans le cas du Niger, le Service nigérian de détection et de répression des infractions liées à la drogue a saisi 192 tonnes d’herbe de cannabis, ce qui représente une hausse de 10% par rapport à la quantité totale saisie en 2010. Les mêmes autorités nigérianes ont indiqué que 918 hectares de cultures de la plante de cannabis ont été éradiqués contre 593 hectares en 2010, soit l’éradication d’une récolte de 1.836 tonnes d’herbe de cannabis.
Des chiffres qui prouvent que le Maroc n’est pas un cas unique en Afrique et que le cannabis reste la drogue dont la culture illicite, le trafic et l’abus sont les plus répandus dans le continent.
Selon les experts de l’OICS, nombreux sont les pays d’Afrique du Nord à déclarer avoir saisi de grandes quantités de résine de cannabis. Les autorités algériennes ont saisi plus de 53 tonnes de résine de cannabis qui transitaient par le territoire national en 2011 et 26 tonnes au premier semestre de 2012. Le gouvernement égyptien a signalé avoir saisi en 2011 plus de 18 tonnes de résine de cannabis, qui provenaient majoritairement de pays plus à l’ouest en Afrique et, dans une moindre mesure, du Pakistan et d’Afghanistan. Selon les autorités égyptiennes, la production de résine de cannabis est inexistante dans le pays, même si la culture illicite de la plante de cannabis y est très répandue, notamment dans la péninsule du Sinaï.
Une situation qui en dit long sur l’ampleur de la consommation de cannabis dans le continent où les estimations révèlent que le taux de prévalence annuelle de l’abus de cannabis au sein de la population africaine âgée de 15 à 64 ans est de 7,8% (fourchette comprise entre 3,8% et 10,4%), soit un taux supérieur à la moyenne mondiale, qui est de 3,8% (fourchette comprise entre 2,8 et 4,5%).
Les taux de prévalence les plus élevés ont été enregistrés en Afrique de l’Ouest et du Centre. Ils sont estimés à 12,4% (fourchette comprise entre 5,2% et 13,5%). Dans cette sous-région, le plus haut taux de prévalence annuelle de l’abus de cannabis est celui du Nigeria; il s’élève à 14,3% des 15-64 ans. En Afrique du Sud, le cannabis était en 2011 le premier produit à l’origine de la prise en charge des patients de moins de 20 ans, conclut le rapport de l’OICS.