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Si les relations économiques entre le Maroc et la Chine ont connu une évolution constante durant les dernières années, les officiels et les opérateurs économiques ne sont pas satisfaits du volume actuel des échanges commerciaux entre les deux pays.
Ainsi, le Maroc et la Chine ont décidé de passer à la vitesse supérieure pour booster leur coopération économique à travers notamment la mise en place de grands projets structurants gagnant-gagnant dans le domaine, notamment, des infrastructures portuaires et aéroportuaires où l'empire du Milieu dispose d’un savoir-faire mondialement reconnu.
Le Maroc se construit chaque jour et réalise de grands projets dans tous les domaines du développement, en collaboration et avec le soutien de plusieurs de ses partenaires historiques et nouveaux, en particulier la Chine qui, grâce à son capital humain, son expertise et ses financements novateurs, peut aider le Royaume à concrétiser ses ambitieux projets.
Il s’agit en particulier des secteurs des chemins de fer pour la réalisation des lignes à grande vitesse et lignes conventionnelles, des parcs industriels dédiés, et des projets prometteurs dans le secteur des énergies renouvelables pour accompagner le programme ambitieux du Royaume à l’horizon 2030 ainsi que le partage des expériences pour l’adaptation et la remise à niveau des industries, pour les rendre moins polluantes, tout en préservant leur performance.
La visite de S.M le Roi en Chine a également permis à la coopération entre les deux pays de s’ouvrir sur de nouveaux secteurs de coopération tels que les technologies spatiales, l’industrie militaire, les télécommunications et l’aéronautique.
Les échanges culturels et humains connaîtront assurément, au cours des prochaines années, un développement remarquable, grâce notamment à la prochaine ouverture d’un centre culturel chinois au Maroc et surtout à la décision de S.M le Roi Mohammed VI de supprimer le visa pour les ressortissants chinois à partir de Juin 2016.
Cette décision, similaire à ce que le Maroc avait fait avec ses partenaires clés (Europe, Russie, certains pays africains ou du Golfe….), confirme la nouvelle orientation stratégique des relations bilatérales et facilitera le voyage des hommes d’affaires et des investisseurs chinois au Maroc ainsi que le développement du tourisme entre les deux pays.
En prenant cette décision courageuse et importante d'exonérer les ressortissants chinois du visa, le Maroc, comme l’a affirmé mercredi le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar, marque une réelle volonté d’ouverture et d’amplification de ses échanges humains, culturels, économiques et politiques avec la Chine, un pays émetteur de 130 millions de touristes dans le monde.
Les nombreux accords et conventions de coopération, signés dans le cadre de la visite officielle du Souverain à Pékin, ne manqueront pas en effet de donner une forte impulsion à la coopération entre le Maroc et la Chine et de l’ouvrir sur de nouveaux horizons prometteurs à même de satisfaire les aspirations des deux pays à bâtir un partenariat équilibré et mutuellement avantageux.
Ces accords à caractère économique et technique en particulier, visent à renforcer la coopération entre les deux pays dans des secteurs à fort potentiel de créations d’emplois et de valeur ajoutée, en aidant les entreprises chinoises à s’implanter au Maroc et en encourageant le partenariat entre les entreprises chinoises et marocaines.
Les contours de la stratégie de diversification des partenaires internationaux du Royaume
La visite Royale entamée mercredi en République populaire de Chine donne plus de relief à cette stratégie et définit davantage les dimensions de la nouvelle politique étrangère du Royaume.
Multidimensionnelle, pragmatique, tout en restant fidèle aux engagements du Maroc avec les partenaires historiques, cette démarche tranche décidément avec la diplomatie que certains partenaires traditionnels chérissent le plus : le double langage et les tentatives de coups de poignard dans le dos.
Le Souverain l'avait dit clairement. Dans un monde multipolaire, ballotté entre les crises, les conflits mais aussi les complots, le Maroc n’est la chasse gardée d’aucun pays. Il est libre dans ses décisions et ses choix, dont celui de diversifier ses partenaires.
Mais cette ouverture sur de nouveaux partenaires n’est pas une orientation conjoncturelle ou un acte lié à des circonstances particulières. C’est un choix profondément réfléchi et pleinement assumé.
En effet, depuis plus de trois ans, et dans plusieurs discours, S.M le Roi avait annoncé l’ouverture sur de nouveaux espaces et le renforcement des relations avec certains pays. Cela s’est traduit dans les visites officielles du Souverain.
Après la visite Royale en Inde en octobre 2015, celle en Russie en mars 2016, marquée par le développement des relations bilatérales hissées au niveau de partenariat stratégique, le Sommet avec les pays du Conseil de la coopération du Golfe en avril, la visite aujourd’hui en République populaire de Chine a été l’occasion pour lancer un partenariat stratégique multidimensionnel entre le Royaume et l’empire du Milieu.
Désormais, ni la géographie, ni le passé idéologique des pays ne sont des contraintes au développement de relations d'égal à égal et mutuellement bénéfiques.
Cette nouvelle génération de partenariats stratégiques est ainsi développée avec des pays éloignés géographiquement du Maroc et qui étaient considérés comme appartenant à des aires idéologiques ou géopolitiques différentes.
Ce n’est pas pour autant un changement de paradigme dans la tradition diplomatique du Maroc. La diversification prônée par S.M le Roi s’accompagne par la consolidation, le renouvellement et l’enrichissement des partenariats historiques, notamment avec la France, l’Espagne et les pays de l’Afrique de l’Ouest.
Dans la foulée, d’autres partenaires, en l’occurrence l’Union européenne et les Etats-Unis ont été interpellés pour asseoir les fondements de la relation bilatérale, clarifier sa portée, renouveler ses mécanismes et la sortir de la logique du double langage.