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Même s’il est, donc, lié par plusieurs accords de libre-échange et qu’un statut avancé lui a été octroyé par l’Union européenne, le Maroc peine à positionner son commerce extérieur d’autant plus qu’il est désormais d’une importance pour asseoir les bases solides du développement social et économique durable.
Tenant compte de ces défaillances, le Maroc a été classé à la 55 ème place par Le Forum économique mondial (FEM) qui a publié récemment la deuxième édition de son rapport sur la facilitation du commerce extérieur dans le monde «The Global Enabling Trade Report 2009» qui évalue le degré d'intégration et d’ouverture des pays au commerce International. Le Maroc est nettement devancé par la Tunisie qui occupe le 41ème rang ou encore le Bahreïn (24ème.) et l’Arabie Saoudite (42ème).
Il s’agit, certes, d’une amélioration par rapport à 2008 puisque le Royaume a gagné 19 places d’une année à l’autre, mais un travail de fond est toujours indispensable.
Les progrès réalisés sont attribuables à l’amélioration du positionnement du Maroc au niveau de l’indicateur «Accès au marché» passant du 100ème au 51ème rang et d’une manière moindre, pour ce qui est des «Infrastructures de transport et de communications», passant du 68ème au 65ème rang. En revanche, le Maroc a perdu 6 et 23 places respectivement au niveau des indicateurs «Administration des douanes» et «Environnement des affaires».
En ce qui concerne l’accès aux marchés, le rapport relève qu’au niveau de ce sous-indicateur, le Maroc se distingue, selon le rapport du FEM, par l’absence de tarifs spécifiques s’illustrant comme la meilleure performance au niveau mondial (1er). Le Maroc, se montre également ouvert au commerce international avec une part importante des importations autorisées en franchise de droits de douane (14ème). Aussi, les accords de libre échange conclus par le Maroc assurent une marge de préférence sur les marchés de destination (26ème).
Le Maroc enregistre, selon le FEM, un score négatif pour ce qui est des variables ayant rapport avec le niveau des barrières tarifaires et non tarifaires. Les premiers concernent les droits appliqués y compris les taux préférentiels (104ème), les barrières tarifaires appliquées sur les produits agricoles (112ème) et non-agricoles (99ème) ainsi que la variance des tarifs (110ème). Quant aux barrières non tarifaires, le Maroc est positionné au 85ème rang. L’appréciation attribuée à «l’Administration des douanes» est généralement positive que ce soit pour le poids des procédures douanières (47ème) ou encore pour les services douaniers (38ème). Les indicateurs concernant les coûts à l’export (14ème) et ceux à l’import (40ème), ainsi que le temps requis à l’export (33ème) et à l’import (46ème) sont généralement accrédités d’une position positive.
Un score très faible est à relever. Toutefois, pour le sous-indicateur «efficience des procédures import-export» en particulier pour les poids des documents à l’import (100ème) ainsi que les pratiques de corruption (62ème).
Pour ce qui est de infrastructures de transport et de communications, des avancées ont été mises en exergue, notamment de «l’indice de connectivité des transports maritimes de ligne pour le trafic conteneurisé» qui s’est notoirement amélioré cette année pour se positionner au 32ème rang contre le 67ème en 2008. Il en est de même de la variable «Type des points de transbordement et de connectivité pour les chargeurs» (36ème contre 68ème en 2008).
Cependant pour cet indice d’infrastructures de transport et de communications, le Maroc s’est adjugé une place intermédiaire au-dessous de la performance requise pour un ensemble de variables (15/20). Les variables ayant connu un faible classement sont notamment «la capacité et la facilité de suivre et repérer les envois internationaux» (109ème), «la compétence de l’industrie logistique» (103ème) ainsi que «la régularité et ponctualité des livraisons d’arriver à destination» (87ème). S’agissant de l’indice «Environnement des affaires», le Maroc ne s’est bien positionné que dans quatre des neuf variables concernées, en particulier «l’efficacité du gouvernement» (44ème) et «la fiabilité des services de police» (41ème). Il a cependant affiché un résultat en deçà de la performance en particulier pour ce qui est des restrictions sur «le contrôle des capitaux» (101ème), des «coûts du risque de terrorisme sur les affaires» (101ème), de «l’ouverture à la participation étrangère » (86ème) et des «droits de propriété » (61ème).
A noter que le rapport du FEM «The Global Enabling Trade Report» présente une évaluation des obstacles entravant le commerce extérieur sur la base d’un indicateur composite «Enabling Trade Index (ETI)». Cet indicateur permet selon le FEM de comparer les pays en fonction de quatre principaux critères importants : l’accès aux marchés, les infrastructures de transport et de communications, l’Administration des douanes et l’environnement des affaires.