-
Forte mobilisation pour la vaccination des élèves contre la rougeole
-
Saisie à Marrakech de 6.934 comprimés psychotropes, quatre individus interpellés
-
Campagne de sensibilisation à la vaccination contre la rougeole à Casablanca
-
Un professeur marocain d'intelligence artificielle distingué à l’Université de New York
-
Trois individus interpellés à Nador pour trafic présumé de drogue et de psychotropes
Dans son rapport publié récemment, WTI indique que 14 des 33 pays susceptibles d’être confrontés dans les 20 prochaines années à la problématique de cet or blanc se trouvent au Moyen-Orient. Il s’agit respectivement des pays suivants : Bahreïn, Koweït, Qatar, Emirats arabes unis, Palestine, Israël, Arabie Saoudite, Oman, Liban et Jordanie.
Placé 19ème au classement général, le Maroc devance le Kazakhstan (20ème), l’Irak (21ème), l’Arménie (22ème), le Pakistan (23ème), le Chili (24ème) et la Syrie (25ème). Mais reste mieux loti que le Kirghizstan (12ème), l’Iran (13ème), la Jordanie (14ème), la Libye (15ème) et le Yémen (16ème). Ou encore la Macédoine (17ème) et l’Azerbaïdjan (18ème).
Egalement concernées par ce problème, l’Algérie et la Tunisie se situent respectivement à la 30ème et 33ème places des pays susceptibles d’être confrontés au même problème en 2040.
A propos des causes de cette forte demande, le WTI avance la croissance rapide de la population mondiale qui conduira à accroître les besoins en eau, incitant ainsi les personnes, les fermes et les entreprises à consommer plus cette précieuse ressource.
Globalement, il ressort des données recueillies par les experts de cette institution spécialisée dans les questions environnementales que la demande mondiale en eau devait se poser avec acuité dans les trois prochaines décennies. Notamment dans les pays cités plus haut où la question de l’accès à l’eau compte parmi les éléments alimentant la crise israélo-palestinienne et mécontente bien des populations dans la région.
D’après les experts de WTI, «cette région, sans doute la moins sécurisée en termes d’eau au monde, pompe lourdement les eaux souterraines et compte sur le dessalement de l'eau de mer pour faire face aux défis à venir liés à cette ressource».
La situation serait déjà préoccupante pour l’Arabie Saoudite dont le gouvernement a annoncé qu’il devrait dépendre totalement des importations de céréales dès 2016. Et ce, en raison de la crainte de l'épuisement des ressources en eau.
« Nous avons également constaté que le Chili, l'Estonie, la Namibie et le Botswana pourraient faire face à une augmentation particulièrement importante de la pénurie d’eau d'ici 2040. Cela signifie que les entreprises, les exploitations agricoles et les communautés dans ces pays en particulier peuvent être plus vulnérables à la pénurie que ce qu'elles sont aujourd'hui », a relevé l’Institut.
Bien qu’elles soient loin de connaître la situation des pays du Moyen-Orient en 2040, il est important de souligner que de grandes économies mondiales telles que les Etats-Unis, la Chine et l'Inde font aussi face dans certaines régions à des risques de pénurie d'eau. Mais la situation devrait rester à peu près constante jusqu'en 2040.
Dans tous les cas, la raréfaction des ressources en eau dans les prochaines décennies sera telle que l’Institut mondial des ressources prévient que de plus en plus de « gens vont migrer vers les villes » et que l’émergence d’une classe moyenne nécessitera une forte production alimentaire et la hausse des besoins en électricité qui pèseront sur la consommation en eau. Alors que, s’interroge WTI, «on ne sait pas du tout d’où viendra de l'eau». D’autant plus que «le changement climatique devrait rendre certaines zones plus sèches et d'autres plus humides. Alors que des précipitations extrêmes augmentent dans certaines régions, les communautés affectées sont confrontées à des menaces de sécheresses et d'inondations », note WTI.
«La forte pénurie d’eau crée un environnement dans lequel les entreprises, les exploitations agricoles et les résidents sont très dépendants des quantités limitées d'eau et vulnérables à la moindre variation de l'offre. De telles situations menacent gravement la sécurité nationale de l'eau et la croissance économique», alerte l’Institut.
Ainsi, l’Institut mondial des ressources appelle les gouvernements nationaux et locaux à présenter des plans d'action climatique nationaux forts et à soutenir un accord international sur le climat à Paris en novembre. «Les gouvernements doivent également répondre avec la direction et les pratiques de conservation qui aideront à protéger les ressources en eau durables, essentielles pour les années à venir», estime WTI.
Pour assurer la sécurité de l’eau, l’Unesco estime pour sa part que «nous devons protéger les systèmes hydriques vulnérables, atténuer les effets des inondations et des sécheresses, sécuriser l’accès à l’eau et veiller à une gestion intégrée et équitable des ressources en eau».
Selon l’institution onusienne, il est important de «promouvoir des solutions politiques reposant sur des fondements scientifiques pour assurer l’accès à une eau salubre de qualité pour tous les usages, renforcer les capacités pour améliorer la gestion des catastrophes liées à l’eau, gérer les interdépendances entre l’énergie et l’eau en vue d’une société durable et promouvoir une gestion des ressources en eau transfrontalières fondée sur une culture de la paix».