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Pour se rendre compte de la gravité de la situation du développement humain au Maroc, il faut le comparer avec les autres pays arabes. En effet, Bahreïn (48ème position), le Koweït (54), l’Arabie Saoudite (57), la Libye (64), le Liban (72), Oman (84), l’Algérie (93) et la Tunisie (94) se sont rangés parmi les pays à développement humain élevé alors que le Qatar (36ème position) et les Emirats Arabes Unis (41) figurent parmi les pays à développement humain très élevé.
Le rapport considère que l’égalité entre les sexes est une « préoccupation majeure et un élément essentiel » du développement humain. Et d’ajouter : « Trop souvent, les femmes sont discriminées en matière de santé, d’éducation et sur le marché du travail, ce qui restreint leurs libertés ». L’étendue de cette discrimination peut se mesurer à l’aide de l’indice d’inégalité de genre (IIG), lequel traduit le déficit de progrès dû à l’inégalité de genres à trois niveaux : la santé reproductive, l’autonomisation et le marché du travail. Selon des données concernant 148 pays en 2012, l’IIG montre d’importantes variations entre les pays, de 0,045 (Pays-Bas) à 0,747 (Yémen), la moyenne étant de 0,463. Le Maroc se positionne au 84ème rang avec une valeur de 0,444. Et le rapport de préciser que « les disparités élevées entre les sexes persistent en Asie du Sud (0,568), en Afrique subsaharienne (0,577) et dans les Etats arabes (0,555). En Asie du Sud, les trois facteurs centraux sont la faible représentation parlementaire des femmes (18,5 %), les déséquilibres dans le domaine de la réussite scolaire (28 % des femmes ont achevé au moins leurs études secondaires, à comparer aux 50 % des hommes), et la faible présence sur le marché du travail (31 % des femmes ont un travail contre 81 % des hommes) ». En revanche, le rapport enregistre un progrès au niveau de l’espérance de vie au Maroc ces 40 dernières années. « Il faut plus que des services de bonne qualité pour gagner peu à peu les enjeux liés à la santé. Les rapports sur le développement humain précédents ont démontré que la pauvreté humaine était multidimensionnelle. Beaucoup de pays découvrent qu’ils doivent intervenir sur plusieurs fronts en même temps. L’Algérie, le Maroc et la Tunisie, par exemple, ont réalisé des progrès spectaculaires dans l’allongement de l’espérance de vie ces 40 dernières années », précise le rapport dans le chapitre trois intitulé « Les moteurs de transformation du développement ».
D’un autre côté, le rapport fait état également « des crises aggravées de légitimité qui ont opposé les citoyens à leurs institutions » dans les pays arabes où « des millions de personnes se sont soulevées pour exiger des perspectives, le respect et la dignité, ainsi qu’une citoyenneté pleine et un nouveau contrat social avec ceux qui gouvernent en leur nom », précise le rapport.